Du rêve à la réalité
Montée de toutes pièces en deux ans, la formation cinq étoiles du propriétaire Mikhaïl Prokhorov est taillée pour le titre. Avec Deron Williams, Joe Johnson, Paul Pierce, Kevin Garnett et Brook Lopez, les Brooklyn Nets avaient fière allure sur l’affiche placardée sur la tôle du Barclay Center après l’arrivée des deux futurs Hall Of Famer, transfuges de Boston cet été. Prokhorov veut une bague. Et vite. Après avoir cassé sa tirelire pour embaucher des vétérans affamés, le magnat russe a nommé Jason Kidd, un coach rookie, fraîchement retraité des Knicks, à la tête de l’équipe. Brooklyn était prêt à partir en conquête. Mais les expériences récentes des armadas montée en un été – jurisprudence Los Angeles Lakers – nous rappellent qu’il ne s’agit pas de claquer des dollars à foison pour s’offrir le titre (le cas du Heat étant légèrement différent). Le manque de cohésion a sauté aux yeux dès les premiers matches de la saison. Hormis une belle victoire face… au Heat, les Brooklyn Nets ont déçu et ils ont rapidement déchanté. Bons derniers de la Conférence Est, les hommes de Jason Kidd ont mis du temps à se trouver une véritable identité. La blessure de Brook Lopez et la mise en place d’un cinq « small ball » (que nous avions décrypté à travers une analyse au mois de janvier) ont complètement relancé la franchise. Les Brooklyn Nets ont un bilan de 35 victoires et 13 défaites depuis le 1er janvier. Si la saison avait débuté après le All-Star Game, ils seraient en tête de la Conférence Est.« C’est une très bonne équipe », reconnait Erik Spoelstra. « C’est l’une des meilleures équipes de la ligue depuis le All-Star Game. »