Et si les Nets étaient mieux sans Kyrie Irving, finalement ?

Kevin Durant et les Nets pourraient finalement se révéler meilleurs après le transfert de Kyrie Irving.

Et si les Nets étaient mieux sans Kyrie Irving, finalement ?

Avec le départ de Kyrie Irving, une page se tourne à Brooklyn. Il ne tient maintenant plus qu’à la volonté de Kevin Durant, dont la réaction est très attendue, de clore tout un chapitre. Mais il se pourrait bien que la suppression du personnage le plus controversé de l’œuvre permette finalement à l’histoire des Nets de revenir sur le droit chemin.

Cela n’aura clairement plus rien à voir sans Irving. Le grand livre de Brooklyn sera probablement plus ordinaire et plus prévisible à l’avenir. Il sera en tout cas moins sombre et moins alambiqué, c’est certain. Les premiers tomes de la série ayant été plutôt décevants, cela ressemble néanmoins à une bonne nouvelle plus qu’autre chose.

Sur le papier, le transfert du meneur aux Mavericks balaye les fondations de tout le projet de la franchise. Ces nouveaux Nets sont directement nés, en 2019, de la volonté de Kevin Durant et Kyrie Irving de jouer et gagner ensemble. Que l’un des deux disparaisse du jour au lendemain de la couverture fait un choc.

En réalité, tant que le personnage principal reste, l’histoire peut continuer. C’est dire à quel point celui de Brooklyn est bon. Toute équipe qui compte KD en ses rangs est un danger direct pour tous ses adversaires, c’est une vérité immuable.

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Une version des Nets plus collective

Certes, l’ancien MVP des Finales a perdu son coéquipier All-Star, mais cela ne signifie pas que le collectif en souffrira pour autant. On a parfois tendance à oublier que les individualités ne font pas tout dans le basket, même en NBA où les stars sont reines. Il faut aussi de bons personnages secondaires pour qu’un récit soit vraiment solide.

C’est justement ce que sont Dorian Finney-Smith et Spencer Dinwiddie. Les deux joueurs n’ont évidemment pas les épaules de stars, mais ils ont un rôle déterminant à jouer. Smith, l’un des meilleurs 3-and-D de la ligue à son poste, est un renfort de taille. Dinwiddie, solide meneur de jeu, a également une place logique dans l’effectif.

Au-delà même des recrues, les Nets se sont dangereusement approfondis cette saison. Nic Claxton, qui a notamment émergé comme l’un des défenseurs les plus efficaces de la NBA, en est l’exemple le plus percutant. Cam Thomas, auteur de 44 points ce week-end, semble par ailleurs prêt à prendre plus de responsabilités.

Avec les échecs de James Harden et celui de Ben Simmons, toujours en cours, Brooklyn a appris à ses dépens qu’une équipe ne pouvait pas dépendre que d’une poignée de joueurs. Les passages de Blake Griffin et Lamarcus Aldridge leur ont fait comprendre que ce n’est pas le nom de l’athlète, mais bien son jeu qui compte sur le terrain. Le départ de Kyrie Irving diminue nettement le "star power" du groupe, c’est évident, mais la vérité est bien plus nuancée.

Autour du scoreur d’élite qu’est Kevin Durant, peut-être le meilleur attaquant de l’histoire de la NBA, les Nets sont aujourd’hui bien mieux armés défensivement. Le coach, Jacque Vaughn, dispose également d’une plus grande flexibilité désormais. L’équipe est plus complète et plus polyvalente en l’état.

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Il reste encore trois jours avant la trade deadline

Il est difficile d’imaginer un plus gros transfert que celui-ci avant le 9 février. Le front office de Sean Marks a clairement signé le bestseller de la saison. Cela ne veut pas dire que Brooklyn en a fini pour autant.

Tout dépend, bien entendu, de la volonté de Durant. Il ne sert à rien de renforcer l’équipe si l’ailier a l’intention de demander à la quitter. S’il accepte de lui laisser une chance, la franchise peut encore s’activer sur le marché des transferts.

Spencer Dinwiddie, qui garde une valeur intéressante, pourrait notamment bouger une seconde fois, d’après le journaliste Marc Stein. Les Nets ont toujours, malgré tous ces transferts, quelques tours de Draft à glisser dans un potentiel trade. Ils disposent ainsi de leur premier tour de draft en 2028 et 2029, de celui des Sixers en 2027 ou 2028, celui des Mavericks en 2029 — après l’expiration du contrat de Luka Doncic — ainsi que plusieurs seconds tours. Cam Thomas et Day’Ron Sharpe sont également des profils prometteurs qui pourraient séduire les équipes rivales. Ces assets pourraient leur permettre de réaliser une opération conséquente dans les jours à venir.

Un échange avec les Raptors, dont la position sur le marché reste indéterminée, figure parmi les pistes les plus intrigantes. Fred VanVleet, agent libre cet été, pourrait notamment intéresser Brooklyn, qui pourrait aussi se positionner sur OG Anunoby.

Marks pourrait également chercher à renforcer le secteur intérieur de l’équipe. Jarred Vanderbilt, au cœur de nombreuses rumeurs, fait office de candidat idéal. Jakob Poeltl, aux Spurs, est une cible crédible dans un autre registre. Les options sont larges, sans même évoquer la possibilité d’un transfert improbable de Ben Simmons.

En fonction de l’effectif que sera le leur après le 9 février, les Nets pourraient ainsi être encore plus redoutables sur la fin de la saison. Leur statut de contender ne dépendait en rien de Kyrie Irving. Si elles ne tiennent aujourd’hui qu’à un fil — Kevin Durant ayant les ciseaux en main —, les chances de titre de Brooklyn sont toujours réelles.

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