« Je jouais contre le père de Kobe, Joe Bryant, qui évoluait en Italie en 1989 », se souvient-il dans article paru dans le Player Tribune. « Kobe était âgé de 11 ans à l’époque. Joe jouait dans une petite ville et à chaque fois que les autres équipes venaient nous affronter à Rome, tous les joueurs américains se rendaient chez McDonald’s en centre-ville. Cet endroit était génial. Il était différents des McDconald’s que nous avions aux Etats-Unis. C’était un endroit où les familles se rendaient quand elles voyageaient là-bas. Tout le monde s’y retrouvait. Je me souviens très bien m’être retrouvé assis aux côtés de Kobe qui mangeaient des frites et qui parlait de basket comme un petit enfant. »L'ancien coach des Nuggets se rappelle notamment avoir été frappé par l'audace du futur MVP, déjà animé à l'époque par un goût du challenge hors du commun.
« Kobe était déjà obsédé par le jeu à l’époque. Quand nous nous rendions au shootaround d’avant-match, Kobe essayait de s’échauffer avec nous. Il n’était pas là juste pour récupérer les ballons tel un simple ramasseur de balle. Je me rappelle que ce gamin effectuait des layup comme s’il faisait partie de l’équipe. Il prenait des shoots avec les autres joueurs. » « Un jour, j’ai dû lui dire d’aller voir ailleurs et j’ai fini par me faire défier au H-O-R-S-E. Honnêtement, je ne me souviens plus de comment ça s’est terminé. Mais l’histoire a commencé à prendre de l’ampleur au fil des ans et il a commencé à me battre au H-O-R-S-E puis à me dominer en un-contre-un. » « Quand Kobe est arrivé dans la ligue et que nous avons atteint pour la première fois les finales NBA, des journalistes sont venus me demander avec un visage impassible si Kobe m’avait vraiment battu en un-contre-un en Italie. Je leur ai répondu : ‘Quoi ? Il avait 11 ans. J’en avais 22. Vous êtes sérieux ?’. Mais c’est le pouvoir de Kobe. Je pense qu’il a pu me battre au H-O-R-S-E. Je vais lui laisser ça. »Quelques années plus tard, le chemin des deux hommes se sont alors recroisés alors que Brian Shaw évoluait sous les couleurs du Magic.
« Après l’Italie, je n’ai plus vu Kobe pendant un long moment. Je l’ai à nouveau rencontré lors de sa dernière année en high-school. Son père l’avait emmené à un match quand je jouais pour Orlando. Il avait 16 ans et il faisait désormais la même taille que moi. Au moment où je m’apprêtais à partir, Kobe m’al lancé : ‘On se voit l’année prochaine, je vais jouer contre toi’. J’ai hoché la tête et je me suis dit que ce gamin était un peu perturbé. Un an et demi plus tard, j’ai vu aux infos que Kobe Bryant se présentait à la Draft. »A son arrivée à L.A., Brian Shaw a pu constater que l'instinct de compétiteur de Kobe était toujours intact et qu'il valait mieux éviter de lui mener la vie dure à l'entraînement sous peine d'être contraint de l'affronter en un-contre-un...
« Si vous scoriez sur Kobe à l’entraînement ou si vous sortiez ne serait-ce qu’une belle action lorsqu’il défendait sur vous, il ne vous laissait pas partir de la salle à moins que vous ne l’affrontiez en un-contre-un. Qui voulait jouer contre Kobe en un-contre-un ? Personne. Mais il vous harcelait jusqu’à ce que vous acceptiez. Si vous lui mettiez un cross ou si vous marquiez sur sa tête, tout le monde commençait à gazer car tout le monde savait à quel point il était un compétiteur. »