Les braqueurs et les braqués de la NBA

Qui a profité de l'incompétence des franchises ? Qui mériterait de gagner bien plus d'argent en NBA aujourd'hui ? Réponse ici.

Les braqueurs et les braqués de la NBA

Klay Thompson : braqué

Contrat : 68 millions sur 4 ans Fin du bail : 2019 Bon, Klay Thompson est un braqué de plein gré. Le plus jeune des Splash Brothers fait partie de ces joueurs prêts à sacrifier quelques millions de dollars pour que son équipe puisse tourner à plein régime et conserve ses meilleur éléments. Thompson, qui serait très probablement une superstar dans la plupart des autres équipes de la ligue (et sans doute l'un des 3 ou 4 meilleurs scoreurs à la moyenne/match), se "contente" donc de 18 millions annuels. Pas cher payé pour le deuxième meilleur shooteur de la planète (certains diront de tous les temps), qui est accessoirement un excellent défenseur dont le job de ce côté-ci du terrain est rarement assez souligné. Les choses vont forcément changer un peu une fois qu'il sera free-agent à la fin de la saison prochaine, mais pour l'heure, ce contrat est une aubaine phénoménale pour les Warriors. Qu'ils en profitent encore un peu...

Tim Hardaway Jr : braqueur

Contrat : 71 millions sur 4 ans Fin du bail : 2021 (player option en 2020) Pour une fois, on ne peut pas blâmer Phil Jackson. Le Zen Master a quitté les Knicks le 28 juin 2017. Un peu plus d'une semaine après, la direction des Knicks mettait la pression aux Hawks en envoyant une bombinette de billets dorés pour le restricted-free agent déjà passé par New York entre 2013 et 2015. Atlanta n'a pas bronché et a laissé partir sans trop de regrets l'ancien shooteur de Michigan. Les qualités d'artilleur du rejeton de Tim Hardaway sont réelles et il est tout à fait capable de cartons offensifs. Mais au-delà de ça, il n'y a malheureusement pas grand chose dans sa panoplie qui justifie un contrat aussi important. Ses soucis en défense, déjà aperçus au Madison lors de ses deux premières saisons en NBA, sont toujours là. Et même si les équipes les plus ambitieuses misent toutes sur des shooteurs d'élite, Hardaway n'a pas encore accédé à ce statut. Il dispose d'une player option pour activer une dernière année de contrat à 19 millions en 2020 et on ne l'imagine pas refuser tant il est certain qu'il ne retouchera jamais un tel montant.

Ryan Anderson : braqueur

Contrat : 80 millions de dollars sur 4 ans Fin de contrat : 2020 Dans une ligue où les stretch-4 et 5 ont plus que jamais leur place aujourd'hui, Ryan Anderson s'est retrouvé free-agent au meilleur moment possible : celui où beaucoup d'équipes se sont laissées griser par la hausse du salary cap et ont dépensé sans compter parfois. Les Rockets se sont dit que l'ancien joueur du Magic et des Kings était sans doute l'un des meilleurs shooteurs de la ligue avec ce profil. Et vu la philosophie de jeu de Mike D'Antoni, le fit avait du sens. Simplement, après une saison très honnête en 2016-2017, Houston a retrouvé un peu de lucidité le concernant. Anderson peut clairement être un atout offensif, mais il est presque impossible de le laisser sur le terrain face à un adversaire menaçant en playoffs tant ses lacunes défensives sautent aux yeux. A l'ère du switch à tout-va, c'est un handicap qui aurait dû faire réfléchir Daryl Morey avant de lui faire signer un chèque hallucinant de 80 millions sur 4 ans. On l'a bien vu ces derniers mois, parfaitement négociés par les Texans, le temps de jeu de Ryan Anderson est passé de très correct à peau de chagrin, notamment contre Golden State : cinq fois 8 minutes ou moins et un DNP... Morey a essayé plusieurs fois d'inclure le lourd contrat d'Anderson dans des transactions, mais toujours en vain. Il reste deux années de bail au shooteur de 30 ans...

Bismack Biyombo : braqueur

Contrat : 72 millions de dollars sur 4 ans Fin de contrat : 2020 (player option en 2019) L'un des derniers sales coups de Rob Hennigan comme GM du Magic. Bismack Biyombo a profité de quelques mois et d'une campagne de playoffs très bien négociée avec Toronto pour convaincre Orlando qu'il fallait miser gros sur lui. 72 millions pour un protecteur de cercle athlétique et compétent mais finalement limité et pas hyper adapté à la NBA actuelle c'est... vraiment beaucoup. Tout le monde ne peut pas être Clint Capela. Le pire, c'est que Biyombo a débarqué dans un groupe où il y a rapidement eu embouteillage dans la raquette, avec Nikola Vucevic et Serge Ibaka, deux éléments qu'il est très difficile d'envoyer sur le banc. Résultat : 20 minutes de temps de jeu moyen sur deux saisons, un impact limité sur les résultats collectifs et une ascension intéressante freinée. Début juillet, le Congolais a été tradé à Charlotte, qui a du coup récupéré son lourd contrat. On attend de voir ce que les Hornets comptent faire d'un joueur qui avait justement débuté sa carrière NBA en Caroline du Nord.