« Au niveau 4, on doit remplacer votre genou », indique calmement l'arrière des Wolves, visiblement résigné.L'intervention qu'il a subi lundi n'a rien à voir avec les problèmes qui l'avaient contraint à se retirer une première fois des parquets en décembre dernier. Cette fois-ci, le nettoyage de son genou est la conséquence d'un choc subi en présaison. Mais depuis son retour, Roy joue diminué en essayant de dépasser la douleur. Nombreux sont donc ceux qui se demandent pourquoi il s'obstine à vouloir continuer. Sans doute pour éviter de revivre le traumatisme d'une première retraite qui l'avait obligé à quitter la NBA à seulement 27 ans.
« Je ne vais pas dire que j’étais déprimé, mais le moral était plutôt bas. Je ne jouais plus au basket. Je n’étais pas en colère contre quoi que ce soit, mais j’avais 27 ans et j’étais dans le flou par rapport à ce que j’allais faire ensuite », reconnaît B-Roy qui aura fait tout ce qui était en son pouvoir pour revenir au plus haut niveau. « Quand j’aurai 40 ans et que je regarderai en arrière, est-ce que je me dirai 'Tu t’es retiré parce que tu ne pouvais plus être le meilleur ?'. Je ne voulais pas vieillir avec des regrets. Je pense surtout à mes enfants. Je veux qu’ils s’en rendent compte un jour et je ne veux surtout pas qu’ils disent 'Papa, tu as arrêté juste à cause de ça ?'. Je veux qu’ils sachent que non, que j’ai fait tout mon possible. C’est une des raisons pour lesquelles je suis revenu. »A l'heure actuelle, personne ne sait si l'ancienne star des Blazers mettra ou non un terme à sa carrière même si son discours laisse entendre qu'il s'est déjà fait une raison.
« Je n’aurai aucun regret. Si ça se termine dans trois semaines, c’est comme ça. Terminé. Je suis complètement satisfait de ce que j’ai fait. Je sais les sacrifices et les efforts que j’ai dû faire pour revenir. Ça a demandé beaucoup de discipline pour que j’en arrive là. C’est tout ce qui importe, savoir que j’ai travaillé dur. Donc je ne peux pas dire que je suis déçu, ce serait égoïste. J’étais un joueur quelconque lors de ma première année d’université et tout ce qui m’est arrivé depuis est une immense bénédiction. Ça a été un incroyable voyage. »