Un être vous manque et tout est dépeuplé. En l’absence de Bradley Beal, les Washington Wizards sont sous l’eau. Après leur avoir infligé une septième défaite consécutive hier soir, Kevin Durant a tenu à faire l’éloge de l’arrière.
"C’est un Hall of Famer, un All-Star", a clairement affirmé l’ailier des Nets. "Retirez cela à votre équipe, et vous essayez de trouver d’où va venir cet impact." Des mots doux pour le franchise player des Wizards, très critiqué après sa re-signature massive cet été.
Beal affiche cette saison des moyennes de 22,9 points et 5,4 passes, à 52,2% au tir, dont 35,2% à trois points. Malgré ses beaux pourcentages, ces statistiques restent loin de ses standards de 2019 et 2020 — en apparence, du moins. Lors de ces deux années, il s’était forgé une réputation de scoreur d’élite, avec plus de 30 points par match.
Seulement, le constat est bien là : sans son leader, Washington coule. L’équipe de la capitale a perdu ses sept dernières rencontres, dont cinq sans Beal, blessé aux ischiojambiers. Exception faite de la bulle, les Wizards n’avaient plus autant de matches consécutifs de rang depuis l’année rookie de Bradley Beal, en 2012-2013.
Si l’arrière semble aujourd’hui moins efficace, c’est essentiellement pour des questions de volume. Ses responsabilités n’ont jamais été aussi basses depuis qu’il ne joue plus avec John Wall, en témoigne son Usage Rate de 27,2%. Le jeu tourne beaucoup moins autour de lui dans cet effectif mieux construit que celui des dernières saisons.
Dans les faits, Beal a rarement été si efficace. Il marque cette saison 1,26 point par tentative de tir, la plus haute moyenne de sa carrière. Il n’a jamais été aussi précis non plus, avec 57,9% d’effective Field Goal — un indicateur de l’adresse globale d’un joueur qui tient compte de la valeur des shots à trois points. Le numéro 3 de Washington est certes nettement moins important dans son équipe aujourd’hui. Mais il arrive néanmoins à tirer plus de chaque possession.
Tout cela suffit-il à faire de lui un Hall of Famer, comme le dit Kevin Durant ? C’est très peu probable. Un All-Star ? Peut-être. Il faut en tout cas reconnaître que la présence de Bradley Beal fait toute la différence pour les Wizards.