La victoire des Boston Celtics dans le Game 1 des Finales NBA, à San Francisco, en a surpris plus d’un. Mais au-delà de l’exploit, leur victoire est aussi une exception statistique. Pour leurs premières Finales NBA, il semble que Jaylen Brown, Al Horford et leurs coéquipiers n’aient pas pris le temps de lire les règles… et c’est pour le mieux.
Tout les désignait comme les perdants
Sur le papier, la victoire n’avait déjà rien d’évident pour les Celtics. Ils se présentaient face à des Warriors invaincus à domicile dans ces playoffs, avec un bilan de 9-0 au Chase Center sur les trois premiers tours.
Golden State était également sur une série de 13 victoires consécutives dans les Games 1. Il leur fallait donc, dans un premier temps, mettre fin à l’invincibilité de leurs adversaires. Plus facile à dire qu’à faire, évidemment.
Comme si cela ne suffisait pas, les choses se sont encore compliquées pour eux. Menés de 12 points au début du quatrième quart-temps, la victoire semblait absolument hors de portée.
Dans l’histoire des Finales NBA, les équipes menées de 12 points ou plus affichaient jusqu’ici un bilan de 140-2. Boston devait donc réussir là où 98,6% des équipes avaient échoué auparavant.
Avant ce soir, le bilan de la franchise avec 12 points de retard dans un match de playoffs était d’ailleurs de 2-95. On aurait aisément pu parier sur un échec, un de plus, comme dans 97,9% des cas précédents.
D’ailleurs, même en recollant au score, difficile d’imaginer les Celtics s’imposer en fin de match. Rappelons que, cette saison, ils comptabilisaient 13 victoires pour 22 défaites lorsqu’il y avait moins de 5 points d’écart dans les 5 dernières minutes d’un match. Dans le clutch-time, leur talon d’Achille, ils devaient ainsi vaincre leurs mauvaises habitudes.
Les Celtics renversent les Warriors après un 4e quart-temps légendaire !
Pour réaliser l’impossible, une performance record des Celtics
Jayson Tatum n’a pas réussi à venir à bout de ses démons cette nuit. Lui qui a disparu dans les matches serrés cette année, avec 9-42 au tir dans le clutch-time, 2-25 à trois points, n’a pas marqué le moindre point dans le dernier quart-temps.
Mais pour compenser, l’ailier s’est mué en passeur. Ses 13 passes décisives dans le Game 1 constituent un record pour un premier match de Finales, mais aussi une première pour un forward des Celtics depuis Larry Bird en 1986. Une fois encore, Tatum marche dans les pas de "Larry Legend".
Autour de lui, de véritables snipers. Boston cumule 21 tirs réussis derrière l’arc, le deuxième plus grand nombre de trois points en Finales NBA. Parmi les principales causes de cet exploit, Al Horford, avec ses 6 trois points. Encore un record. Cette fois-ci, le plus de tirs longue distance pour un premier match de Finales.
Collectivement, seuls les Cavaliers ont fait mieux dans l’histoire des Finales, avec 24 contre… Golden State, en 2017. Au total, les Celtics et les Warriors ont réussi 40 tirs à trois points, un record absolu à ce stade de la compétition.
Et tout cela nous amène au quatrième quart-temps record — oui, encore — des Celtics. 40-16, soit 24 points d’écart. À égalité avec le record All-Time pour un quart-temps en Finales NBA et un record absolu pour un quatrième. Au bout du fil, la victoire tant espérée (120-108), mais surtout complètement inattendue compte tenu des chiffres.
Bonne nouvelle pour les Verts : maintenant, les chiffres sont de leur côté. 70,7% des équipes qui ont remporté le Game 1 des Finales ont aussi remporté la série par la suite. Mais on l’a vu, ces statistiques ne protègent personne. Ils devront se battre avec autant d’ardeur dans les matches suivants.