Depuis le début de la saison, les Boston Celtics ont alterné le bon et le moins bon. Mais est-ce vraiment si illogique que ça ? Nous avons presque tous – nous y compris – imaginé la franchise du Massachussetts squatter les sommets à l’Est cette saison. Parce qu’elle sortait d’une finale de Conférence héroïque, perdue en sept manches, contre les Cleveland Cavaliers. Parce que LeBron James a mis le cap à l’Ouest. Et parce que les Celtics ont réalisé leur exploit en playoffs sans deux All-Stars, Kyrie Irving et Gordon Hayward, qu’ils ont justement récupéré en octobre.
Mais nous avons peut-être abordé la chose selon le mauvais angle de vue. Plutôt que de s’extasier sur le potentiel de Boston au retour des deux stars, nous aurions dû y voir les difficultés d’adaptation que cela poserait. L’irrégularité des C’s depuis quelques mois s’explique sans doute en grande partie par le manque de repères d’un effectif qui cherche encore à gagner en alchimie. Mais ça vient. Les joueurs de Brad Stevens sont actuellement dans une très bonne période.
Ils ont dominé les Indiana Pacers, un adversaire délicat à manœuvrer, cette nuit (135-108). Leur quatrième victoire de suite. La septième au cours de leurs neuf dernières sorties. Ils gagnent mais ils dégagent un sentiment de facilité et de sérénité que l’on ne leur connaissait pas encore cette saison. Pour preuve, les Boston Celtics ont marqué 116,6 points sur 100 possessions lors des neufs derniers matches. Pour 106,4 encaissés. Soit un différentiel de +10,2. Seuls les Milwaukee Bucks (+11,4 avec le même bilan : 7-2) font mieux sur la même période. C’est justement après une défaite contre la franchise du Wisconsin que Kyrie Irving et ses coéquipiers ont mis leurs problèmes à plat dans le vestiaire.
« Nous n’étions pas au fond du trou mais nous avions besoin de discuter de certaines m**** », confie le meneur. « Ça fait du bien de clarifier les choses. »
Les Boston Celtics restaient alors sur trois défaites de suite dont un revers embarrassant contre les Phoenix. Ils se portent donc bien mieux depuis. C’est la montée en puissance d’un collectif de mieux en mieux rodé. Le danger vient de partout, avec plusieurs joueurs capables de faire la différence d’un soir sur l’autre. Irving n’a mis que 12 points cette nuit par exemple. Il a été suppléé par l’excellent Marcus Morris (22 points) et le jeune talent Jayson Tatum (20 pts). Des fois, ce sera Jaylen Brown en sortie de banc. D’autre fois ce sera un Gordon Hayward qui engrange de plus en plus de rythme. Une puissance de frappe qui était justement le premier argument pour faire de cette équipe le favori à l’Est. Ils n’y sont pas encore. Mais il est clair que cette équipe ne sera pas facile à sortir en playoffs.