Les raisons du redressement
La première raison de ce redressement subi vient de Paul Pierce. L’âme des Celtics depuis la première heure retrouve son rôle d’homme-à-tout-faire époque pré-Big Three. The Truth mène les attaques, gère le tempo, sert ses coéquipiers et aide Kevin Garnett et Brandon Bass au rebond. Sur les quatre derniers matches, il affiche une impressionnante ligne de stats : 17,3 points, 9,8 rebonds, 6,3 passes mais 4,5 ballons perdus, preuve qu’il garde beaucoup la balle entre les mains. On peut ensuite mettre sur le compte de ces victoires un Jason Terry enfin au niveau souhaité. Annoncé (par lui-même) comme le remplaçant de Ray Allen dans le rôle de shooteur-finisseur, JET n’avait pas encore justifié son salaire, son statut de champion NBA, et son titre de sixième homme de l'année 2009. Jusque-là, il tournait à 12 points de moyenne, soit son plus faible total depuis sa saison rookie à Atlanta. Il a dépassé les dix points sur les cinq dernières rencontres avec un haut pourcentage (55% dont 41% à trois-points). Il semblerait que le système offensif nouveau sans Rondo soit plus « propice » à son jeu.« C’est bien plus ouvert. On joue en roue libre et la défense ne peut pas anticiper. Cette ligue est très forte pour scouter et ils s’habituent à toi, à ton jeu. Mais dans ce système, c’est imprévisible. On ne sait pas qui va prendre le shoot, mais ce qui est sûr c’est que ce sera un bon shoot », avouait Jason Terry à ESPN après la victoire contre les Clippers.Enfin, bien que Rondo soit un maître à jouer, il avait souvent tendance à monopoliser la balle. Désormais, elle circule mieux et tout le monde touche le cuir. Les recrues de cet été (Leandro Barbosa, Courtney Lee, Jason Terry) et Jeff Green ont été très discret jusqu’à présent, mais ont tous montré le bout de leur nez depuis la blessure du meneur. Contre les Clippers, tous les joueurs entrés en jeu ont scoré. La blessure de Rondo, un mal pour un bien ? Trop tôt pour s’avancer, d'autant plus que dans les dernières minutes de la rencontre face aux Clippers hier, les C's ont éprouvé des difficultés à tenir la balle en l'absence d'un meneur de métier. Mais il est sûr que le basket pratiqué par Boston ces dernières rencontres contient fluidité et collectif. Quatre chocs face aux Lakers et Nuggets en deux semaines devraient répondre à cette question.