Les Celtics, les Lakers, Lonzo Ball : Qui sont les gagnants et les perdants de la loterie ?

Zoom détaillé sur ceux à qui la chance a souri lors de la loterie NBA et sur ceux qui gardent un goût amer de ce grand tirage.

Les Celtics, les Lakers, Lonzo Ball : Qui sont les gagnants et les perdants de la loterie ?
La loterie NBA a rendu son verdict : les Boston Celtics piocheront en première position le soir de la draft ! Les Los Angeles Lakers et les Phoenix Suns complètent le podium. L'occasion pour nous de mettre en lumière les éventuels gagnants et perdants d'une soirée qui pourrait avoir une incidence sur le paysage NBA la saison prochaine.

Les vainqueurs

Boston Celtics

[caption id="attachment_355901" align="alignleft" width="318"] "Bon alors, lequel d'entre nous va perdre sa place ?"[/caption] Danny Ainge a réussi son pari. Pas sûr que le Président des Boston Celtics croyait lui-même à un scénario aussi heureux quand il a transféré Paul Pierce, Jason Terry et Kevin Garnett aux Brooklyn Nets en l’échange d’une flopée de futurs choix de draft. Mais peu importe, aujourd’hui, le résultat est là : les Celtics vont débuter les finales de Conférence ce soir et ils ont décroché le gros lot à la loterie cette nuit. En d’autres termes : l’une des meilleures équipes de la NBA va donc pouvoir piocher le prochain grand talent de demain en juin. Waouh. Reste à savoir ce que Boston va faire avec son pick. Il y a deux options. L’organisation peut décider sagement de conserver leur pick, de piocher le meilleur joueur disponible (Markelle Fultz !), de le laisser se développer pour qu’il puisse ensuite prendre le relais d’un Isaiah Thomas qui se rapproche de la trentaine, et de dominer la Conférence Est quand LeBron James entamera son déclin. Ce qui devrait arriver à peu près au moment où le jeune drafté (donc Fultz) attendra petit à petit son plein potentiel. Autre hypothèse : les Boston Celtics mettent tapis pour battre les Cleveland Cavaliers (et les Golden State Warriors) dès maintenant. Ce qui signifierait sacrifier le pick pour une star comme Paul George ou Jimmy Butler. Pour rappel, la dernière équipe à avoir jeté ses cartes à l’eau pour faire barrage à LeBron à pris un sweep.

Sam Hinkie

[superquote pos="d"]« Je vais envoyer un gros bisous par message à Sam Hinkie ce soir » Le proprio des Sixers[/superquote]« Je vais envoyer un gros bisous par message à Sam Hinkie ce soir », commentait le propriétaire des Philadelphie Sixers après les résultats de la loterie. On espère que Sam Hinkie va lui répondre un gros FUCK. Ou l’émoticône d’un doigt d’honneur. Parce que si les Sixers sont encore une fois dans une bonne position pour se renforcer, c’est encore grâce à lui, pourtant poussé vers la sortie par le propriétaire et son conseiller Jerry Colangelo il y a un an. Philly va encore piocher dans le top 3 de la prochaine draft. La franchise a pu swaper son cinquième choix avec celui des Sacramento Kings, placé sur la troisième marche du podium. Un échange rendu possible par le transfert monté par Sam Hinkie en 2014. A l’époque, l’ex-GM avait récupéré Nik Stauskas, Jason Thompson, un premier tour de draft (2018) et le droit de swap en 2017… sans rien lâcher d’autres que des seconds tours. En effet, les Kings cherchaient à faire de la place sous le Cap pour signer Rajon Rondo. Une manœuvre dont les Sixers profitent aujourd’hui.

Philadelphie Sixers

Et un nouveau choix de draft sur le podium, un ! Pour la quatrième fois en… ben, quatre ans, les Sixers vont pouvoir ajouter un nouveau joueur prometteur à un effectif qui compte déjà Joel Embiid, Ben Simmons ou encore Dario Saric dans ses rangs.

Los Angeles Lakers

Les Los Angeles Lakers ont terminé avec le troisième plus mauvais bilan de la NBA à l’issue de la saison régulière. Ils avaient donc plus de chances de finir en dehors du podium – et de donner leur pick aux Philadelphie Sixers du même coup – que de grimper les échelons à la loterie. La chance a donc souri à Magic Johnson, président des opérations basket nommé en février dernier. Les Angelenos piocheront juste après leurs éternels rivaux, les Boston Celtics. Une nouvelle opportunité d’ajouter un potentiel franchise player susceptible de s’imposer comme le prochain visage de l’organisation.

LaVar Ball

La plus grande gueule du milieu n’a sans doute pas fini de l’ouvrir. Le plan de LaVar Ball continue de se passer exactement comme il l’avait prévu. Et à force de rabâcher que son fils aîné Lonzo Ball ne jouera que pour les Lakers, il y a des chances que cela se produise. Avec son deuxième pick, la franchise californienne est en excellente position pour drafter le prodige local. Lonzo est originaire de L.A. et il jouait pour UCLA en NCAA. Il a déjà lui aussi exprimé son désir de jouer pour les Purple and Gold. [caption id="attachment_389435" align="alignnone" width="636"] Tout se passe comme prévu pour la famille Ball.[/caption]

Sacramento Kings

Pour la première fois de leur histoire, les Kings disposeront de deux picks dans le top 10 de la draft. Enfin une bonne occasion de repartir de zéro pour une franchise qui n’a plus joué les playoffs depuis 2006. Sacramento a tourné la page DeMarcus Cousins en février dernier et le transfert du pivot All-Star a finalement payé. Il a au moins rapporté un pick supplémentaire à la franchise. Le tout au sein d’une draft qui s’annonce chargée en talents. Les Kings seront sans doute mauvais l’an prochain. Mais ils seront jeunes et prometteurs !

La NBA

Le premier choix pour les Boston Celtics et le second pour les Los Angeles Lakers ? Hum. Il n’en fallait pas plus pour que les internautes crient déjà à la théorie du complot. En effet, les deux franchises mythiques vont pouvoir drafter deux joueurs, a priori au même poste (Fultz et Ball) susceptible de faire renaître un jour la rivalité la plus mythique de l’histoire de la NBA.

Les perdants

Brooklyn Nets

Bon, cela fait maintenant un moment que les Brooklyn Nets et leurs supporteurs s’étaient préparés à céder un pick très haut placé. Mais ça fait tout de même mal au cœur (ou ailleurs) de voir un premier choix filer vers Boston.

Phoenix Suns

A part les Boston Celtics, aucune équipe n’avait plus de chances de décrocher le gros lot que les Phoenix Suns. Raté. La franchise de l’Arizona a vu les Los Angeles Lakers et les Sacramento Kings (pick envoyé aux Philadelphie Sixers) sauter son tour. Les Suns piocheront donc en quatrième position. Mais peu importe, ils ont déjà Devin Booker.

New Orleans Pelicans

Les New Orleans Pelicans ont envoyé leur pick aux Sacramento Kings en février avec l’espoir de se qualifier pour les playoffs. DeMarcus Cousins devait les aider à atteindre le top 8 dès cette saison. NO a fini bien loin. Et la franchise cède donc désormais un précieux choix de draft.

Markelle Fultz

[superquote pos="d"]Les meneurs de jeu ont besoin de temps de jeu et de nombreuses années pour vraiment exploser[/superquote]Considérer Markelle Fultz parmi les « perdants » de la loterie est un brin exagéré. Déjà parce qu’il sera certainement choisi en première position. Ensuite parce qu’il est un excellent joueur susceptible de s’imposer comme l’un des meilleurs meneurs NBA dans les six ou sept ans à venir. Seul hic, Fultz a des chances d’atterrir aux Boston Celtics, titulaire du first pick. Si en soi, jouer pour une équipe compétitive est un luxe pour un rookie – demandez donc à Kawhi Leonard ou Jaylen Brown – ça l’est déjà un peu moins pour un meneur de jeu. Les joueurs prennent du temps à s’acclimater à la NBA sur ce poste. Et à part quelques rares exceptions, ils ne finissent par vraiment exploser (et donc atteindre le cap de superstar, pas seulement All-Star) après cinq ou six saisons dans la ligue. A condition d’avoir du temps de jeu, évidemment. Même en étant titularisé dès sa première année, John Wall n’a vraiment passé un cap supplémentaire que cette année par exemple. S’il est choisi par Boston, Fultz va devoir progresser dans l’ombre, en alternant entre deux postes. A moins qu’il soit transféré… ou pousse Isaiah Thomas vers la sortie !

D’Angelo Russell

D’Angelo Russell a déjà perdu sa place dans le cinq majeur en cours de saison dernière. Jordan Clarkson l’a poussé sur le banc. C’est mauvais signe. Et ça l’est encore plus maintenant que les Lakers sont en position de drafter un nouveau meneur de jeu, encore plus prometteur. De quoi pousser Russell à se bouger les fesses pour faire son trou. Quitte à jouer arrière. Ou sixième homme. Ou d’aller voir ailleurs…