Même avec les retours de Marcus Smart et d’Al Horford, les Boston Celtics semblaient en grandes difficultés lors des 6 premières minutes du Game 2 contre le Miami Heat. Il n’y avait peut-être que 5 points d’écarts en faveur des Floridiens (13-18) mais l’impression dégagée par les deux équipes laissait penser que le match prendrait la même tournure que le Game 1. Avec une franchise du Massachusetts dépassée, prise de vitesse et torpillée par les trois-points de Gabe Vincent et Max Strus. Ça partait mal.
Frustré sur son banc, Ime Udoka cherchait une solution pour réveiller ses joueurs. Puis il s’est tourné vers une formule qui avait déjà fait ses preuves contre les Milwaukee Bucks, notamment lors du Game 7. Il a inversé ses deux Williams : Grant est entré en lieu et place de Robert. Plus qu’un changement de joueurs, c’est un changement de système. Les Celtics ont adopté une philosophie small ball avec cinq joueurs mobiles et adroits capables d’étirer les lignes en attaque et de switcher sur tous les écrans en défense.
Les Celtics ont alors passé un 17-0 avec 5 paniers à trois-points plantés en 6 possessions. Grant Williams n’a pas quitté le terrain jusqu’à la pause et son équipe a enchaîné sur un 57-27 pour mener de 25 points (70-45) à la mi-temps. Une métamorphose totale. L’ailier remplaçant, si précieux lors du Game 7 contre les Bucks, a fini avec 19 points à 5 sur 7 aux tirs.
« On a bien su espacer le jeu. Ce cinq là nous offre de meilleurs match-ups et il nous permet d’éloigner Bam Adebayo ou PJ Tucker du cercle. Rob [Williams] a ses qualités mais il a aussi ses limites, notamment lorsqu’il s’agit d’étirer le jeu. On a du succès contre Milwaukee et Brooklyn en jouant comme ça. Al [Horford] et Grant [Williams] nous permettent d’attaquer de plusieurs façons différentes, ce qui a créé de nombreux tirs ouverts à trois-points puis de nombreux espaces pour attaquer le cercle », confie Udoka.
Au total, ses troupes claqué 20 paniers primés. Contre seulement 10 pour le Heat. Parce que le cinq small ball permet aussi à Boston de conserver en permanence, enfin presque, un défenseur face aux attaquants du Heat en changeant plus souvent sur les écrans. Jimmy Butler va toujours mettre ses points – 29 jeudi soir – mais il va devoir bosser pour. Et les tireurs de Miami auront moins d’opportunités.
En fait, pour casser tout ça, il faudrait que Bam Adebayo puisse assumer sur deux ou trois matches d’être le point central de l’attaque du Heat. Pour l’instant, il est à la peine offensivement. 10 points lors du Game 1, 6 lors du Game 2. Si le pivot ne se reprend pas, la série risque de vite tourner à l’avantage des Celtics, qui joueront les deux prochains matches à domicile.
Les Celtics prennent le game 2, retour triomphal de Marcus Smart