Boston, et maintenant ?

L'élimination précoce face aux Knicks (2-4) marque le début d'une intersaison mouvementée à Beantown. Quid des cas Pierce et Garnett ? Quels choix opérera le GM Danny Ainge ? Rondo mènera-t-il le jeu des C's l'an prochain ? Les inconnues sont nombreuses. Analyse.

Boston, et maintenant ?

Danny Ainge doit-il tout casser pour reconstruire les Boston Celtics ?

Pour certains, comme Steve Aschburner, de NBA.com, le GM a tout intérêt à convaincre KG de prolonger l'aventure la saison prochaine, tout en conservant l'ossature de l'équipe actuelle (Pierce, Rondo, Green, Bradley, Sullinger...). Jouer la carte de la continuité, en somme. Pour d'autres, elle apparaît peu ambitieuse pour une franchise comme Boston. Surtout, cela reviendrait à repousser le "problème" d'une saison - mais le contrat de Pierce serait alors arrivé à son terme. Tôt ou tard, Boston est appelé à se reconstruire, et Ainge, qui a dit "endosser toute la responsabilité" de l'élimination de Boston, va devoir s'atteler à rebâtir. L'heure semble venue. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les choix du GM de Boston seront épiés, au regard de ses actions passées, souvent contestées (cf le trade de Perk). Que KG et Pierce viennent ou non à réapparaître la saison prochaine, Ainge devra se pencher sur sa rotation, dont l'homogénéité a souvent semblé peu évidente cette saison. Il aura aussi pour mission de trouver une solution à l'intérieur, un secteur où les Boston Celtics affichent des problèmes récurrents, notamment au rebond. Certains joueurs, comme le swingman Jeff Green (26 ans, 9,4 millions de salaire l'an prochain), meilleur scoreur des C's face aux Knicks (20,3 pts), comme le redoutable défenseur Avery Bradley ("seulement" 2,5 millions) ou comme l'intérieur rookie Jared Sullinger, dont la blessure au dos a freiné le bon début de saison, ont affiché de belles promesses. Mais ils ont aussi démontré des limites dans la continuité de leurs performances, comme le notait vendredi Bill Simmons à propos de Bradley, "éviscéré" (selon les propres mots du rédac' chef de Grantland) par Raymond Felton dans ce premier tour, avant de se racheter quelque peu avec son fabuleux troisième quart-temps (10 pts à 4/4 et 3 steals) du game 6. Brandon Bass, de son côté, apparaît comme un intérieur de devoir intéressant dans le roster des Celtics. Quant à Jason Terry (35 ans), même si on l'a parfois vu s'enflammer (cf son match 4 face aux Knicks), difficile de dire que son apport a été transcendant. Quels que soit les choix opérés par Ainge, ils s'articuleront aussi - ou non - autour d'un homme : Rajon Rondo.

Rajon Rondo, un retour et des questions

La blessure de Rondo (la même que celle de D-Rose et Ricky Rubio) a tué dans l'oeuf la saison des C's. Quand et dans quel état de forme reviendra la machine à assists de Boston ? C'est une question sans réponse, pour l'heure. Sous contrat jusqu'en 2015, Rondo (27 ans) symbolise le futur de la franchise. A moins que, dans un fol élan de reconstruction, Danny Ainge décide de l'inclure dans un transfert de poids, comme il avait déjà essayé de le faire en 2012 dans l'espoir de récupérer Chris Paul. Cela semble maintenant hautement improbable, au regard du talent de Rondo et de ce qu'il symbolise pour les Boston Celtics, mais vu les innombrables hypothèses avec lesquelles Danny Ainge va devoir jongler durant l'intersaison, c'est une donnée à prendre en considération. Si Ainge mise sur Rondo pour bâtir sa future équipe, il devra aussi lui trouver un back-up pertinent. Quels visages apparaîtront la saison prochaine sur l'écran géant du TD Garden, lors de la présentation des équipes ? A cet instant, c'est une équation aussi difficile à résoudre qu'une série de playoffs face à Miami. Boston retient son souffle...