Boston qui gagne, c’est « juste » mathématique

Les Boston Celtics ont misé sur une logique analytique pour faire exploser les Dallas Mavericks sur le Game 1 des playoffs.

Boston qui gagne, c’est « juste » mathématique

Pourquoi se casser la tête à analyser le jeu en long et en large, les systèmes, les forces et faiblesses de chacun, les angles, les mouvements, les choix stratégies et tout le reste alors que le Game 1 des finales NBA remporté par les Boston Celtics contre les Dallas Mavericks peut se résumer au simple fait que trois vaut plus que deux. Ce n’est même plus juste du basket ou du sport, c’est juste une logique mathématique froide et implacable.

Boston démarre fort, mais où étaient les Mavs ?

Joe Mazzulla avait un plan très clair pour ses troupes en attaque. Le même schéma qui a mené son équipe à 64 victoires cette saison puis à 12 succès en 14 rencontres de playoffs : aligner simultanément cinq joueurs adroits à trois-points sur le parquet, étirer les lignes au maximum, fixer la défense adverse puis la pousser à réagir en profitant des espaces pour pénétrer vers le cercle avant de ressortir la gonfle pour un tir ouvert derrière l’arc.

Ses hommes ont répété les mêmes actions possession après possession, n’hésitant jamais à dégainer de loin. Sur leurs 11 premières tentatives du match, 8 ont été prises derrière la ligne à trois-points. Pour seulement 2 réussies. Ils ne se sont pas arrêtés pour autant. Ils savaient que ça allait finir par rentrer et que ça ferait craquer les Mavs. Ils ne se sont pas trompés.

C’est sur un enchaînement de tirs primés – avec du danger qui vient de partout – que Boston a creusé le large en première mi-temps. Tous se sont mis en mode arrosage automatique. Derrick White, Kristaps Porzingis, Al Horford, Jayson Tatum, Sam Hauser, Jaylen Brown, peu importe. Tous ont mis dedans. Et ça, Dallas ne pouvait pas suivre. Boston a inscrit 5 tirs extérieurs de plus que son adversaire rien que dans le premier quart-temps. 15 points de plus pour un écart de… 17 points, justement (37-20).

Les Celtics n’ont même pas été terriblement adroits. Mais ils ont multiplié les chances de loin. 27 tentatives en première mi-temps (11 paniers). Au final, ils sont restés dans leurs standards avec 38% de réussite sur l’ensemble de la partie. C’est le nombre qui fait la différence. Parce que rappelons-le, c’est mathématique. D’ailleurs, si les Mavericks avaient converti 50% de leurs trois-points à la pause par exemple, ils auraient eu… 12 points de retard. Les joueurs de Jason Kidd ont priorité les deux-points, ceux de Joe Mazzulla les trois-points. Deux philosophies différentes, 18 points d’écart à l’arrivée.

Bien évidemment que c’est plus subtil. Une analyse plus profonde reviendrait à montrer comment Boston s’est retrouvé à tenter 42 trois-points, soit 15 de plus que Dallas. Le fait de pouvoir compter en permanence sur 5 bons tireurs à minima décent sur le terrain donne des angles de pénétration plus larges pour Brown et Tatum. Ils drivent, attirent l’attention des défenseurs en battant leur vis-à-vis et décalent pour trouver le coéquipier démarqué.

Si les Mavericks n’arrivent pas à mettre plus de pression sur l’homme, ils risquent de prendre une pluie de paniers primés sur la plupart des matches. Ça ne veut pas dire qu’ils les perdront forcément tous mais les maths ne sont pas en leur faveur.

Ça fait clairement écho au débat récent entre Dre Dray et le gros Shaq. Pour savoir qui, des Warriors de l'un ou des Lakers de l'autre, l'aurait emporté dans une série de PO. Dray a alors "dévoilé" le secret de la réussite des Warriors : justement, la réussite.

En gros, si tu troques les 2 points pour les 3 points, tout en shootant à au moins 37% de loin (et en en prenant un minimum pour que les maths passent en ta faveur, a priori autour de 23-25 minimum, pour franchir la Barr des 10 trois points inscrits dans un match), et bien tu gagnes. Ton adversaire, a moins de lui aussi s'appliquer cette théorie, ne peut mathématiquement pas rivaliser.

Ou pour citer Draymond, alors qu'il est de coutume de ne pas trop révéler ce "secret" pour pas niquer le pot aux roses ou assumer comment se joue, se pense et surtout ce gagne ce jeu : "We win the series, for sure," Green told Shaq. "How do we lose? You get your dunks; we're trading twos for threes. We're going to hit enough of them. You just got to hit the three at 37%."

Yes, you just got to hit the three at 37%.

Game 1, Dallas a shooté 27 fois à 3 et a mis 7, soit 25,9%.
Boston ? 16/42, soit 38,1%.
CQFD.
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C'est mathématique le Basket ??? 😅
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