« Je l’ai dit à nos joueurs, je ne veux pas que l’on soit le genre d’équipe qui se plaint de jouer après avoir voyagé », assure Brad Stevens à ESPN. « Est-ce vraiment un facteur ? Peut-être. Mais est-ce que je veux en parler ? Non. Je ne pense pas comme ça et c’est pour cette raison que nous avons 14 joueurs qui doivent saisir chaque opportunité. »Subtilement, le coach reconnait tout de même que la dureté du calendrier a peut-être influé sur les résultats de son équipe. Mais il incite également d’une part : a) à ses joueurs de continuer à se battre afin de créer une identité, une culture b) aux joueurs qui jouent peu habituellement de saisir cette occasion pour se mettre en valeur. Effectivement, MarShon Brooks a ainsi pu fouler le terrain durant l’intégralité du dernier QT cette nuit alors qu’il évoluait encore en D-League il y a quelques jours. Quant au fighting spirit, le jeune Jared Sullinger a parfaitement retenu le message de son coach :
« On ne se cherche pas d’excuse ici. On ne peut pas se cacher derrière la fatigue. On se bat, on joue dur. La fatigue n’est pas une excuse. »Boston est la franchise la plus titrée de toute la NBA. Il y a une culture de la gagne chez les verts et bancs. Une culture qu’une formation emmenée par un groupe moyen ne peut assurer. Pour autant, Brad Stevens forme déjà ses jeunes joueurs pour les années à venir en s’imprégnant dès maintenant de la haine de la défaite, en refusant de chercher des excuses. Sans pour autant les accabler non plus. Le tacticien a d’ailleurs tenu à souligner les progrès de son groupe.
« Il y a du positif mais cela ne suffit pas à vous rendre la nuit (suivant la défaite) plus facile. C’est dur de traverser cette épreuve. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne grandit pas. Nous ne sommes pas toujours réguliers mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des progressions individuelles. »Même si le but reste de gagner les matches, les Boston Celtics ne seront pas jugés sur leur bilan en fin de saison. La franchise est en reconstruction et une fois sortis de cette mauvaise passe, les joueurs auront sans doute grandi. Et leur coach aussi. Il faut parfois faire un pas en arrière pour sauter de trois cases...