CP3 lui laisse le rôle de franchise player
Ranger un joueur de 24 ans dans une case définitive n'est pas réglo. Nombre de grands champions ont fait évoluer leur jeu pour accomplir leur destinée, cessant d'être de simples solistes ou amenant une dimension défensive à leur palette. Mais on peut se demander si Blake Griffin progressera suffisamment pour emmener son équipe jusqu'au titre, où s'il devra se contenter d'être un spectaculaire lieutenant. Petit souci : ce n'est pas ce qui est prévu à LA. Certes, les Clippers ont Chris Paul, presque unanimement considéré comme le meilleur point guard du monde. Mais CP3 l'a répété, c'est à Griffin d'assumer le rôle de franchise player. Cette étiquette de machine à highlights incapable de gagner des trophées a été décernée à d'autres par le passé. Bleacher Report s'est d'ailleurs récemment amusé à faire un parallèle entre Griffin et Vince Carter. S'il n'évolue pas au même poste sur le terrain, le #32 californien court le risque de suivre un chemin similaire à celui emprunté par Vinsanity : emballer la foule en cartonnant quiconque se dresse entre lui et le panier, devenir une star de pub et être associé à un meneur de folie (Jason Kidd pour Carter), mais manquer d'un petit quelque chose pour faire mieux que de la figuration en playoffs.La ressemblance entre Blake Griffin et Vince Carter
[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=tXqiGp_Tq_g[/youtube]La pub Dr Funk de Vince Carter
[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=CsZ4Lax-vS8[/youtube]La pub Dr Drain de Blake Griffin
[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=vkusKEeDDqs[/youtube] Carter agaçait par son manque de sérieux (il a reconnu lors de son trade chez les Nets qu'il avait levé le pied à Toronto) et son arrogance, Griffin pour sa tendance à flopper et son absence de "killer instinct". Paradoxalement, c'est la façon dont le #1 de la Draft 2009, monstre athlétique, réagit au défi physique qui lui est parfois imposé, qui pose problème. Sans davantage de résistance et de flegme face aux tentatives de déstabilisation des adversaires, le natif d'OKC aura du mal à franchir un palier et à ne pas passer pour un faux tough guy. Mais on le voit bien, sa détermination à progresser en défense, au shoot à mi-distance et sur la ligne des lancers (de 52% à 66% entre les deux dernières saisons) est réelle. Lors du media day des Clippers, lundi, Doc Rivers a validé le travail effectué par son nouveau joueur durant l'intersaison."Blake est le gars qui s'est démarqué à mes yeux. Le voir travailler était impressionnant. Je savais que c'était un bosseur. Mais je ne le pensais pas capable de s'imposer ce qu'il s'est imposé cet été. Il y a consacré tout son temps. Rien n'est venu entraver son envie de jouer et de progresser. Pour moi, c'est un vrai signe de maturité".La présence de l'ancien coach de Boston est sans doute ce qui pouvait arriver de mieux à Blake Griffin, souvent visé en interne par Vinny Del Negro lorsqu'il fallait trouver un bouc émissaire. Si Rivers sera évidemment hyper exigeant avec le jeune intérieur, son souhait semble réellement d'exploiter au maximum les outils dont dispose le jeune intérieur dans la raquette. Griffin lui-même en est conscient, son développement personnel ira de paire avec la transformation de son équipe en un réel contender.
"Nous acceptons cette ambition. Nous avons plus d'exigences envers nous-mêmes que quiconque dans la ligue. Gagner un titre va être notre ligne directrice, puisque nous n'avons rien accompli jusqu'ici. Je dois m'imposer et être l'un de ceux sur qui on peut compter en fin de match. On s'est trop appuyé sur Chris dans ces situations. Cette saison, je dois être meilleur, pas forcément en termes de scoring uniquement mais sur le plan défensif".Première mise en action officielle du nouveau Blake Griffin, le 29 octobre dans le derby de Los Angeles face aux Lakers. Un adversaire contre qui il a souvent brillé, martyrisant même Pau Gasol à plusieurs reprises... [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=PzxFJa6rfsg[/youtube]