Un fin tacticien
Billy Donovan a jonglé avec les joueurs qu’il avait à disposition. Lors de son premier match de la saison, face aux San Antonio Spurs, il a aligné Steven Adams et Enes Kanter dans le 5. Ensuite, il n’a plus répété ce choix pendant près de trois mois. Il a privilégié le jeu plus petit et plus rapide proposé par des joueurs comme Dion Waiters ou André Roberson. Au moment des playoffs, lorsqu’il a fallu jouer contre des équipes comme les Spurs ou les Warriors, il a remis Kanter et Adams dans le 5, après avoir fait d’autres tests. Prenant en compte ses erreurs, Donovan a réussi à trouver les clefs du succès. Résultat ? Une victoire 4-2 face à l’équipe de Gregg Popovich (après avoir été mené 2-0) et une défaite sur le fil face au tenant du titre, après avoir mené la série 3-1. Ces choix, si bien pensés, ne sont pas le fruit du hasard. Billy Donovan est un analyste hors-pair. Lors de son arrivée en NBA, il a commencé par regarder, prendre des notes et demander des conseils (notamment à Popovich). En général, il ne laisse rien au hasard et n’hésite pas à remettre ses choix en question pour progresser. On remarque vite ce trait de caractère lorsqu’il explique ses décisions en conférence de presse.« Parfois, parce que les chiffres ne confirment pas, vous devez regarder le film pour comprendre pourquoi ça n’a pas fonctionné. Je voulais avoir au moins une opportunité de faire un changement tactique. Nous l’avons fait et le groupe a bien joué. Nous avons donc continué avec cette stratégie pendant un certain temps. Si ça n’avait pas fonctionné, nous aurions probablement dû faire un autre ajustement. »Billy Donovan a essayé pas moins de 250 combinaisons cette saison. Il en a essayé 104 en playoffs (81 pour les Cavs à titre de comparaison). Et au final, il trouve toujours une solution. L’élimination face aux Warriors en finale de conférence peut difficilement lui être attribuée. Pour une saison rookie, Billy Donovan a fait un sacré travail du côté d’Oklahoma City, intégrant les 15 joueurs du roster à son projet et à sa philosophie. Une bonne entame de parcours qu'il devra confirmer à la rentrée avec des attentes et des objectifs forcément encore plus élevés.