Ben Simmons ne rejouera plus avec les Brooklyn Nets cette saison. La question revient d’ailleurs peut-être à se demander s’il rejouera même un jour avec la franchise new-yorkaise. Victime de douleurs aux dos, des maux toujours compliqués à gérer, l’Australien est désormais officiellement out pour les derniers matches ainsi que pour l’éventuelle campagne de playoffs à venir des Nets.
On le voyait venir. L’absence prolongée depuis mi-février et les mots choisis par le coach Jacque Vaughn chaque fois que le sujet a été abordé laissaient de toute façon penser qu’il ne rentrait plus vraiment dans les plans à très, très courts termes. Peut-être même à moyens termes en fait.
L’équipe se construit, et elle se construit bien, en son absence. Mikal Bridges, Nic Claxton, Cameron Johnson ou encore Cam Thomas incarnent le projet futur des Nets. Pourtant, ça aurait pu être Simmons, encore étiqueté All-Star au moment où il est arrivé en l’échange de James Harden. Il n’a joué que 42 matches avec Brooklyn depuis, dont 33 dans la peau d’un titulaire, pour 6,9 points, 6,3 rebonds et 6,1 passes de moyenne.
Le joueur de 26 ans, gêné par des pépins physiques récurrents et sans doute aussi bloqué mentalement, n’est plus que l’ombre de lui-même. Pourtant, son potentiel reste intrigant. Au-delà de sa personnalité mystérieuse et d’un manque d’envie parfois palpable, un défaut décrié depuis l’université, il reste un basketteur très talentueux quand il est en pleine possession de ses moyens.
Sera-t-il un jour dans cette situation aux Nets ? C’est devenu presque impossible à imaginer. La franchise a le temps, elle n’est pas pressée, mais elle ne semble pas non plus en mesure de vraiment lui créer le cocon dont il a besoin. Peut-être qu’il faut un autre changement. Un autre transfert, un nouveau départ supplémentaire, dans un environnement où plus personne ne l’attendra. Et avec donc moins de pression.
Mais alors où ? Une question que l’on s’est posée, en présentant différents scénarios. Ce qui est sûr, c’est qu’avec un salaire à 37 millions de dollars la saison prochaine et 40 la suivante, Ben Simmons ne sera pas facile à échanger, du moins pas sans fournir d’autres atouts en contrepartie.
Indiana Pacers
Les Pacers ont longuement montré un intérêt pour Ben Simmons. La franchise est dans une période de transition – elle n’a jamais vraiment été en reconstruction depuis sa création – et son avenir repose sur Tyrese Haliburton et Bennedict Mathurin. L’équipe d’Indianapolis sera peut-être compétitive plus tôt que prévue mais aucune pression ne sera mise sur les dirigeants, le staff ou les joueurs si jamais ça venait à ne pas être le cas.
Une situation qui peut aider Simmons. Surtout que son profil autour des pièces déjà en place est intrigant. Les Pacers ont besoin d’un autre playmaker qu’Haliburton. L’ancien joueur des Sixers pose parfois des problèmes de spacing quand il n’a pas le ballon en mains mais un pivot susceptible de s’écarter du cercle comme Myles Turner constitue un bon complément pour former une raquette défensive et mobile.
Transfert possible : Daniel Theis et un second tour contre Ben Simmons et un premier tour de draft offerts par les Suns.
Houston Rockets
Pas la destination idéale mais les Rockets auront de l’espace sous le Cap et seront peut-être tentés de relancer un joueur comme Simmons. En lui proposant ce que beaucoup d’équipes peuvent lui offrir, à savoir le rôle de premier playmaker. Jalen Green et Kevin Porter Jr ne sont clairement pas des meneurs. Lui non plus, mais il peut remonter la balle, mettre du rythme, poser le jeu et servir ses coéquipiers.
Transfert possible : Les Rockets ont tellement de place sous le Cap qu’ils peuvent se permettre de le prendre quasiment sans balancer de contrepartie en retour.
Utah Jazz
Peut-être la meilleure destination. Parce que le Jazz reconstruit, oui, mais tient déjà une star capable de porter l’équipe. Lauri Markkanen et Ben Simmons sont sensiblement de la même génération. Ils peuvent se compléter et se tirer vers le haut. Il n’y a d’ailleurs plus vraiment de meneur à Utah et ce n’est pas dit que la franchise de Salt Lake City soit en mesure de drafter Scoot Henderson par exemple.
Le Jazz peut accélérer son processus en prenant un pari peu risqué au-delà du salaire de Simmons. Ce n’est pas que si l’organisation attirait des Free Agents de toute façon. Elle n’a pas forcément besoin d’avoir un grand espace sous le Cap à l’intersaison et le contrat de l’Australien prend fin dans deux ans.
Transfert possible : Le Jazz peut-il sacrifier Collin Sexton ? Avec peut-être une contrepartie en draft protégé ou mineure.