Austin Rivers heureux d’avoir brillé face à son père

Sur le parquet des Celtics cette nuit, Austin Rivers a réussi son baptême du feu pour son premier match NBA face à son père.

Austin Rivers heureux d’avoir brillé face à son père
[caption id="attachment_109155" align="alignleft" width="400"] Austin Rivers et Doc Rivers, le père et le fils pour la première fois face à face.[/caption] Drafté cet été par les New Orleans Hornets, Austin Rivers a pu disputer son premier match contre son père, Doc Rivers, entraîneur des Boston Celtics. Le fiston a livré une bonne prestation (8 points à 50% en 23 minutes) et est reparti avec la victoire en prime (90-78). Jan Van Breda Kolff et Butch Van Breda Kolff en 1976, Mike Dunleavy Jr et Senior en 2003, Coby et George Karl en 2004, les Rivers ont rejoints hier soir les trois premiers pères et fils à s’être affrontés le temps d’un match NBA. Ovationné par le public de Boston, Austin Rivers, le fils donc, a profité d’un temps de jeu conséquent pour mettre son équipe sur de bons rails dans le premier quart temps, alors que Boston menait de dix points. L’ancien joueur de Duke n’a pas fait de sentiment même s’il ne cachait pas l’ambiance particulière du match à Sportsillustrated :
« Je dois juste rentrer sur le terrain et jouer de mon mieux pour aider mon équipe à gagner tandis que lui (ndlr : Doc Rivers) il doit trouver des stratégies pour me bloquer. Mais en même temps, il veut aussi être heureux pour moi. »
En difficulté depuis quelques semaines, Austin Rivers a vu son temps de jeu diminuer au cours de la saison, surtout depuis le retour de la star des Hornets, Eric Gordon. Avant la rencontre, il avait seulement converti 3 de ses 24 derniers tirs en trois semaines et n'avait pas rentré le moindre shoot sur les 5 dernières rencontres. Une période difficile pour le joueur de 20 ans qui se félicite de pouvoir s’appuyer sur un bon mentor :
« Vous pensez que je traverse une période difficile, mais mon père a enduré 100 fois pire, et regardez où il est aujourd’hui. Avec quelqu’un de mon entourage passé par tout ça…Je sais que s’il a pu s’en sortir je dois travailler dur et m’en sortir moi aussi. »
Après 38 matches, Rivers tourne à plus de 6 points, 2 rebonds et 2 passes et continue de s’acclimater progressivement à la grande ligue après une seule saison universitaire. Des difficultés d’adaptation logiques selon Doc Rivers :
 « Je pense que la NBA est plus dure (ndlr : pour un jeune joueur) que quand on jouait. Nous n’avions pas d’autres responsabilités que de jouer au basket. Je ne pense pas que la moitié du monde connaissait mon nom. Maintenant c’est beaucoup plus dur, il y a plus de pression, cela nécessite plus de maturité. Vous êtes beaucoup plus testé sur le parquet mais aussi en dehors avec les articles écrits sur vous. C’est beaucoup trop mais c’est comme ça. »
En grands compétiteurs, les deux Rivers s’entendent chacun à ne retenir qu’une seule chose de ce match forcément particulier :
« Que l’on a gagné », Austin Rivers.   « Que l’on a perdu », Doc Rivers.  
Par Antoine Pimmel