Les Atlanta Hawks sont 30e de notre Power Ranking de début de saison. Voici pourquoi.
Le 17 octobre prochain débutera la saison 2017-2018. Après un vote en interne pour classer les 30 équipes de la ligue, un power ranking a vu le jour. Chaque jour jusqu'au début des hostilités, retrouvez la preview NBA de chaque franchise, du 30e jusqu'aux Gold..., euh, jusqu'au 1er. On commence aujourd'hui avec les Atlanta Hawks.
Le film de leur saison : "Case Départ"
Les Atlanta Hawks ont lutté vaillamment pendant toutes ces années pour rester dans le coup. Quand on n'est pas un gros marché capable d'attirer les plus grandes stars, on se bat avec son cerveau et avec un projet cohérent.
Mike Budenholzer a un temps réussi à faire croire qu'Atlanta pourrait être le San Antonio de l'Est, avec un groupe sans ego, ni individualisme. Sans la présence de LeBron James à Cleveland, les Hawks y seraient sans doute parvenus. Petit à petit, Atlanta a perdu les joueurs qui composaient cette identité : Jeff Teague, Paul Millsap, Al Horford, Kyle Korver, DeMarre Carroll, Thabo Sefolosha...
Aujourd'hui, le retour à la case départ est acté.
https://www.youtube.com/watch?v=KQf6J7hgG_w&t=46s
Comme Fabrice Eboué et Thomas N'Gijol, les héros du film du même nom, les Hawks repartent de zéro après avoir frayé avec la caste dominante (les blancs) pendant des années, sans parvenir réellement à y être acceptés. Pendant 10 ans, Atlanta s'est à chaque fois qualifié pour les playoffs et a même participé à la finale de Conférence en 2015. Pourtant, on a toujours eu le sentiment qu'ils ne pourraient jamais réellement effleurer le Graal.
Les Hawks avec Dennis Schröder comme survivant et franchise player identifié, peuvent se préparer à être brimés et rabaissés cette saison. Comme Eboué et N'Gijol, ils vont en revanche pouvoir se pencher sur leur histoire, leurs racines et reconstruire quelque chose de solide pour mieux affronter la réalité du monde dans lequel ils vivent. Celui du spacing, du small ball et du shoot à outrance.
Bon courage, ce ne sera sans doute pas une partie de plaisir.
Le casting des Atlanta Hawks
Le cinq attendu des Atlanta Hawks : Dennis Schröder - Kent Bazemore - Taurean Prince - Ersan Ilyasova - DeWayne Dedmon.
Sur le papier, il y a sans doute plus faible en NBA, mais ça reste du très middle pour un cinq sans génie, ni vraie force de frappe. On devrait beaucoup voir le rookie John Collins et le 6e homme Marco Belinelli, mais derrière, ça sent le mercenariat et la G-League.
Le scénario
Au bout de trois semaines, les observateurs se disent que, finalement ce n'est pas si dégueu car bien tenu par coach Budweiser, l'un des 78 padawans de Gregg Popovich en NBA. Dennis Schröder, non content d'avoir bouté la France hors de l'Euro, tourne à 23 points et 8 passes de moyenne après 10 matches.
Se rendant compte du danger que constitue un trop grand nombre de victoires à l'Est, les Hawks profitent alors d'un pépin physique de leur meneur pour le mettre à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre afin de "ne pas compromettre sa carrière". De quoi enquiller les défaites et être en pole pour décrocher le first pick ou avoir de bonnes chances de choper Luka Doncic dans le top 3 si le Slovène perd inexplicablement de la valeur.
John Collins sauve l'honneur en étant 3e du classement du rookie de l'année, seule éclaircie d'une saison achevée au 15e et dernier rang de la Conférence Est, donc du général.
L'acteur à suivre : John Collins
Le rookie des Hawks nous intéresse. Déjà parce qu'il porte le même nom que l'ancien milieu de terrain de l'Ecosse et de l'AS Monaco (bravo aux deux lecteurs qui ont un peu de culture foot des 90's), ensuite parce que c'est sans doute le seul joueur un peu "frisson" du groupe. Ça dunke, ça claquette, ça bashe et ça shoote même un peu. Du prospect spectaculaire comme on les aime qui fera au moins décoller de temps en temps les fans de leur canapé. Avec le 19e pick, c'est en tout cas un steal potentiel.
https://www.youtube.com/watch?v=JCtFmCd2fbo
La note League Pass
7/10 quand John Collins est sur le terrain. Sans doute 1.5/10 le reste du temps. Si Dennis Schröder est le franchise player de ton équipe, ne t'étonne pas de voir tes tribunes vides.
Le saviez-vous
Dewayne Dedmon a eu une enfance/adolescence vraiment pourrie. Non seulement son père s'est suicidé quand il n'avait que 3 ans, mais en plus sa mère ne l'a autorisé à jouer au basket qu'à partir de l'âge de 17 ans, de peur qu'il ne se détourne des Témoins de Jehovah. Maintenant que tu peux jouer et que tu seras sans doute starter en NBA, éclate-toi Dewayne !