"Il y a des jours où je me sens bien et où j'ai l'impression d'être capable d'aller faire des courses ou de nettoyer la maison. Et d'autres où je ne peux que rester au lit, avec la sensation d'avoir été percutée par un bus. Ma vie a complètement changé depuis le 8 juin (la date à laquelle elle a été testée positive). J'ai fait des aller-retours à l'hôpital, pour voir des médecins. Je n'arrivais pas à respirer, je crachais du sang. La douleur était tellement aigüe que j'avais l'impression que quelqu'un me poignardait toutes les secondes avec un long couteau directement dans les poumons. Je me réveillais à 2 heures du matin et faisais des aller-retours aux toilettes pour vomir. Je ne pouvais rien garder, j'ai perdu 15 kg".Nassir Little raconte son expérience du COVID-19 et ça fait froid dans le dos Si la situation s'est très légèrement améliorée, Asia Durr est toujours fortement handicapée par ce que le Covid a fait subir à son corps. Si elle espère pouvoir reprendre le basket un jour, elle est encore loin d'être tirée d'affaire et de pouvoir envisager la poursuite de sa si prometteuse carrière.
"Je n'ai pas retouché un ballon ou testé mon corps depuis. C'est très difficile pour moi. Les médecins m'ont dit que je n'avais pas l'autorisation pour faire quoi que ce soit sur le plan physique, parce que ça pourrait partir en vrille. C'est dur parce que généralement, quand je vis une période difficile, je joue au basket. Là, je ne peux même pas faire ça. Je ne suis même pas capable de tirer un lancer-franc. Est-ce que je serai capable de rejouer un jour ? Cette question m'a traversé l'esprit de nombreuses fois".Ce témoignage, conjugué à celui de Nassir Little, fait évidemment froid dans le dos. Il n'y a pas encore assez de recul sur la maladie pour savoir si elle peut avoir des effets à long terme sur la santé des sportifs. Quelques cas indiquent malheureusement que des séquelles avec des conséquences graves sont à redouter, même s'il s'agit d'un pourcentage faible. C'est en entendant des histoires comme celles-là qu'il est difficile de garder son calme devant des gens qui minimisent la gravité de la situation sanitaire mondiale aujourd'hui...