Arron Afflalo, l'homme de l'ombre
Contrairement aux intérieurs, les scoreurs explosent rarement sur le tard. Ces derniers sont mis en avant depuis l’avènement de Sa Majesté Michael Jordan. On en revient donc aux vidéos YouTube et autres mixtapes… Arron Afflalo est passé sous les radars. Ses performances actuelles sautent désormais aux yeux mais pour lui, il ne s’agit pas d’une explosion personnelle mais plutôt médiatique.[superquote pos="d"]"Ça a été la transition la plus difficile de ma vie"[/superquote]« Tout ce que je fais aujourd’hui, je suis capable de le faire depuis longtemps », résume simplement le joueur du Magic à ESPN. « C’est juste que ce n’était pas ce que l’on me demandait de faire dans les équipes pour qui j’ai joué. Je m’adaptais aux besoins de l’équipe. Je pouvais être le scoreur, le shooteur ou le défenseur. »Afflalo a très vite été catalogué comme un arrière « 3 and D », autrement dit un bon shooteur capable de défendre dur sur le meilleur scoreur adverse. Ce type de profil est apprécié au sein des meilleures franchises qui ont souvent besoin de bons shooteurs pour créer de l’espace en attaque mais aussi d’un bon défenseur capable de stopper le meilleur scoreur adverse. Que ce soit à Detroit ou à Denver, il a donc toujours été considéré comme un joueur honnête dans la rotation d’une équipe ambitieuse. En revanche, pas question pour lui d’être le chef d’une franchise. Les Pistons avaient déjà Chauncey Billups, Rip Hamilton ou Tayshaun Prince. Les Nuggets comptaient d’abord sur Carmelo Anthony, J.R. Smith et ce même Chauncey Billups.
« Ce n’était pas à moi de marquer les points. Mais ça ne veut pas dire que je n’étais pas capable de le faire. Ce n’était pas le moment pour moi de me plaindre ou de prouver que je peux être un scoreur. Je devais être patient et faire ce que l’on attend de moi. »
Nouvelle situation, nouveau statut
Humble et travailleur, Arron Afflalo ne voyait aucun mal à rester dans l’ombre de joueurs considérés comme des stars. Peu importe ses performances, il jouait pour l’équipe et ses équipes gagnaient des matches. Il a joué deux finales de Conférence, une avec Denver, l’autre avec Detroit. Son arrivée à Orlando a sonné le changement de décors. Le Magic est en reconstruction et perd beaucoup, beaucoup de matches.« J’ai gagné au lycée, j’ai participé à deux finals four de suite avec UCLA et on gagnait 50 matches par saison avec Detroit et Denver. Ça a été la transition la plus difficile de ma vie. Je n’avais jamais été dans une telle situation. »Vétéran (dans le sens américain du terme, c’est-à-dire que ce n’est plus un rookie) confirmé, Arron Afflalo n’était pas censé rentrer dans le projet de reconstruction du Magic. Les dirigeants veulent tout miser sur les jeunes. Ils ont finalement trouvé un leader capable de les guider là où ils ne s’y attendaient pas. Afflalo est le patron de l’équipe des deux côtés du terrain. Mieux, il est l’un des meilleurs arrières de la Conférence Est.