Least Valuable Player : Russell Westbrook
C’est un peu injuste de mettre Russell Westbrook mais en même temps… comment ne pas mettre Russell Westbrook ??? C’est quand même l’une des grosses histoires de la saison. Déjà, quelques précisions sur la définition du LVP : ce n’est évidemment pas tout à fait celui qui a fait la plus mauvaise saison. Ça n’aurait aucun sens de parler de Kent Bazemore ou Josh Okogie. Tout le monde s’en fout.
Ce n’est pas non plus le pire joueur de la NBA. Bien sûr que Russ reste un sacré basketteur par moment. On prend donc vraiment en compte le terme « valuable. » On a voulu mettre en avant un joueur qui aurait dû avoir un vrai impact positif et qui a fait tout le contraire. Et là, Westbrook est clairement le candidat idéal.
Lui se défend avec ses statistiques brutes et c’est bien là le problème. Oui, il a encore compilé 18 points, 7 rebonds et 7 passes. Des chiffres en baisse d’ailleurs. Mais il a finalement galéré toute la saison. Il a erré sur le terrain, enchaînant les briques, les ballons perdus, les choix abominables, les séquences défensives loufoques, etc. Il n’a jamais su trouver sa place aux Lakers au point d’en devenir un boulet et un vrai point faible.
Est-ce que c’est uniquement de sa faute ? Bien sûr que non. La responsabilité revient aussi aux Lakers – nvkp (ne vous inquiétez pas, pas la peine de chercher à comprendre d’où sort le « k ») ils prennent aussi pour leur grade plus bas – au coaching staff, à LeBron James, etc. Mais c’était quand même une saison bien, bien moche pour Westbrook.
Worst Rookie of the Year : Jalen Suggs
Les blessures ne l’ont pas aidé (48 matches joués) mais Jalen Suggs a quand même fait une première saison bien dégueulasse. Heureusement pour lui que les performances brillantes de ses camarades de promotion ont attiré l’attention médiatique, lui permettant de se faire tout petit. Parce que oui, on en viendrait presque à oublier qu’il était un temps perçu comme l’une des locomotives potentielles de cette cuvée. Le cinquième choix de la draft !
En jouant pour le Magic, Suggs avait la possibilité de s’illustrer sans pression, avec du temps de jeu et des responsabilités, au sein d’une équipe faiblarde. Alors il a fini avec 11,8 points de moyenne mais à quel prix. Ou plutôt avec quels pourcentages : 36% aux tirs et 21% à trois-points. La faillite. 3 turnovers de moyenne (4,4 passes tout de même) en 27 minutes. Un PER parmi les plus bas de la ligue – 8,6, deux fois moins que ce qui est considéré comme la moyenne pour un joueur NBA – et même des Win Shares négative (-1,6). Va falloir bosser.
Worst Coach of the Year : Tom Thibodeau
Tom Thibodeau, c’est un peu comme Marcelo Bielsa mais sans le génie, ni la glacière. Ça marche au début puis ça se casse la gueule parce que trop exigeant. Ou, dans le cas de Thibs, trop dépassé par moment. Trop borné. Thibodeau n’est pas foncièrement un mauvais coach mais il épuise ses groupes et ignore parfois complètement certains de ses talents. Ce n’est certainement plus – il l’a peut-être été un moment et encore – l’entraîneur idéal pour créer un jeune groupe.
Les Knicks espéraient surfer sur le succès de l’an dernier mais même ça, c’était un trompe-l’œil. La priorité doit rester la formation des RJ Barrett et compagnie. Sauf que Thibodeau n’a fait ni l’un, ni l’autre. Ses joueurs, usés, ont fini onzièmes à l’Est avec un bilan négatif (37-45), manquant ainsi les playoffs.
Le moment culte de la saison reste l’utilisation de Cam Reddish, recruté en février en lâchant un tour de draft pour ensuite cirer le banc parce que son nouveau coach préférait faire jouer Alec Burks dans l’espoir d’accrocher le top-10 à l’Est.
Worst Defensive Player : Jalen Green
Il y a chaque année un paquet de prétendants mais Jalen Green et les Rockets dans leur ensemble ont été particulièrement dégueulasses en défense. D’autres auraient pu être cités, comme DJ Augustin par exemple, mais on a voulu sanctionner Green – qui possède l’un des plus mauvais ratings défensif avec 117 points encaissés sur 100 possessions – parce qu’avec ses qualités athlétiques, il est censé pouvoir au moins un petit contenir son vis-à-vis. On va mettre ça sur le compte de la jeunesse.
Least Improved Player : Kemba Walker
Passer de 19 à 11 points de moyenne tout en restant titulaire, c’est fort. Kemba Walker était tellement inefficace à un moment que les Knicks ont carrément préféré l’écarter complètement de la rotation sans même qu’il soit blessé. Le changement de statut est réel pour l’ancien meneur All-Star qui risque de devoir finir sa carrière en homme de banc.
Worst 6th Man : Furkan Korkmaz
Une récompense pour le banc des Sixers pour l'ensemble de leur œuvre de destruction massive des performances de Joel Embiid. Avec une prime pour Furkan Korkmaz et ses 6,4 points de moyenne à 38% aux tirs et 30% à trois-points.
Worst GM of the Year : Los Angeles Lakers et Sacramento Kings
Grosse, grosse, grosse bataille. La bonne rivalité du début des années 2000 entre les deux franchises californiennes, l’atmosphère de playoffs en moins. Difficiles de savoir quels sont les plus gros clowns entre les deux. Les Lakers avaient pourtant mis le paquet en refusant Kyle Lowry, en laissant filer Alex Caruso puis en préférant faire venir Russell Westbrook que Buddy Hield. Tout ça pour finir onzièmes à l’Ouest. Du grand art.
Mais alors que le trophée prenait complètement la direction de L.A., les dirigeants des Kings se sont dits « hold my beer. » Craquage complet en larguant Tyrese Haliburton, la pièce maîtresse de la reconstruction de la franchise, pour faire venir le talentueux (certes) Domantas Sabonis. Tout ça dans l’espoir notamment de jouer le play-in et ensuite peut-être les playoffs.
Raté. Sacramento a fini avec un bilan quasiment aussi mauvais qu’Indiana après le trade et les Kings ont même conclu la saison derrière les Lakers. Bon, en réalité, la palme revient quand même à Rob Pelinka mais ça fait toujours plaisir de taper sur Sactown de temps en temps.
Le plus gros fantôme de la saison : John Wall, qui termine juste devant Kawhi Leonard et Ben Simmons.
Trophée du « ah tiens, il est encore en NBA lui ? » : Solomon Hill.
Champion des médias : Anthony Edwards, une mine d’or à chaque fois qu’un micro est tendu devant lui, le Al K Pote du NBA Game.
Champions des déclarations les plus flinguées : Anthony Davis. Juste joue frère.
Worst NBA take of The Year : Nick Wrong Wright, quasiment sur chacune de ses prises de position.