Depuis le départ de Karl-Anthony Towns, Anthony Edwards est désormais la seule star offensive des Minnesota Timberwolves. Et ça lui vaut un traitement particulier avec lequel il a du mal à vivre.
ANT n’est bien évidemment pas le seul joueur capable de mettre des points du côté de Minneapolis. Mais c’est bel et bien de lui que l’attaque des Wolves dépend maintenant. Et si son adresse à trois-points (et donc son eFG) a augmenté, Anthony Edwards a du mal à gérer cette nouvelle situation. Ce qui se retranscrit dans le bilan de Minnesota, à 17-16 alors que l’an passé ils ont fini avec 56 victoires et 26 défaites. Pendant ce temps, sa production globale est plus ou moins la même que l’an passé.
Hier, l’absence de KAT a démontré qu’elle n’a pas vraiment été une opportunité pour lui de s’épanouir. Mais plus une opportunité pour les adversaires de mieux le cibler. Tenu à 15 points par les Boston Celtics, avec un vilain 5 sur 16 aux tirs, Anthony Edwards a exprimé sa frustration avec l’une des conséquences de son énorme talent et de ses responsabilités accrues : les prises à deux, que lui ont notamment opposées les C’s.
« C’est une belle façon de jouer au basket, mais ce n’est pas comme ça que je veux jouer, bien sûr », a-t-il expliqué au sujet des trappes. « Je n’ai que 23 ans, je ne veux pas juste passer la balle toute la soirée. (…) Mais avec la façon dont ils défendent sur moi, je pense que je dois le faire. »
Pretty much the entirety of Anthony Edwards's postgame media was him talking about his frustration with the way teams are putting two on him, taking away his opportunities to be a scorer and forcing him to get off the ball.
"It's not how I want to play, of course. I'm only 23, I… pic.twitter.com/7bJdFS6zeU
— Dane Moore (@DaneMooreNBA) January 3, 2025
Anthony Edwards reconnaît que c’est « super dur » pour lui de rester impliqué dans le jeu quand il subit des prises à deux. Et qu’il ne sait pas encore exactement ce qu’il doit faire dans ces situations.
« Je dois apprendre à m’en sortir (…). Honnêtement, je ne sais pas quoi faire, mais ce n’est pas amusant. Je ne veux pas donner l’impression que je ne veux pas essayer ou que je ne suis pas aussi bon que je le suis, parce que je le suis, mais je ne peux pas le démontrer vu que je suis pris à deux.
C’est définitivement frustrant de voir ces gars nous taffer, alors que je ne peux pas les taffer. »
Pas forcément le genre de déclaration qu’une équipe, des fans ou des équipiers ont envie d’entendre de la part d’un leader. Peut-être souhaite-il faire passer le message qu’il attend plus de soutien de ses équipiers actuels ou qu’il attend que l’équipe soit renforcée.
Mais c’est aussi et surtout clairement des messages, involontaires, envoyés aux siens et aux autres équipes. Indirectement, il dit clairement qu’il n’a pas super envie de trouver des solutions collectives pour battre les prises à deux. Et forcément, il donne des idées aux coaches adverses qui, en plus de voir que les prises à deux peuvent fonctionner sur lui, auront bien noté qu’elles le plombent également d’un point de vue mental.
Anthony Edwards est encore un jeune joueur et les Minnesota Timberwolves et lui vont forcément finir par s’ajuster. Les prises à deux sont l’une des étapes que les jeunes stars doivent franchir pour devenir des superstars et aucun doute que ANT finira par y arriver.
Mais il aurait pu éviter cette sortie…