Les Wolves tiennent un joueur très spécial, déconnez pas les gars…

Anthony Edwards a sorti un match exceptionnel contre Memphis. Il n'y a plus de doutes, les Wolves tiennent un joueur pas comme les autres.

Les Wolves tiennent un joueur très spécial, déconnez pas les gars…
Il y a quelques mois, il était bien difficile de se faire une idée claire sur Anthony Edwards. Le n°1 de la Draft 2020 montrait des choses assez folles par bribes, mais semblait un peu hors de contrôle, autant porté que brimé par la fougue et l'inexpérience. Pas facile, non plus, de s'épanouir immédiatement dans une équipe avec des résultats décevants. On sentait quand même que le garçon avait la foudre en lui et pouvait décider de claquer un poster monstrueux ou de rentrer des shoots à la pelle si l'envie le prenait. La nuit dernière, contre Memphis, Anthony Edwards a posé un petit chef d'œuvre. Un chef d'œuvre éclipsé par la victoire des Grizzlies et le superbe match de Ja Morant, mais un chef d'œuvre quand même : 42 points, 7 passes, 6 rebonds, 1 contre et 1 interception en 38 minutes. Plus important encore que cette production pure déjà très intéressante, surtout dans une équipe avec des All-Stars comme Karl-Anthony Towns et D'Angelo Russell, l'efficacité avec laquelle "Ant-Man" a opéré. Edwards a shooté à 17/22, dont un très violent 8/9 à 3 points, dans la lignée de la confiance qu'il affiche de plus en plus dans l'exercice. C'est la première fois dans l'histoire de la NBA qu'un joueur aussi jeune marque plus de 40 points avec au moins 5 paniers primés dans un match. Parmi ceux un poil plus vieux et déjà dans leur vingtaine, on retrouve des noms aussi prestigieux que ceux de Kevin Durant (20 ans et 70 jours) ou LeBron James (20 ans et 80 jours). On peut faire dire ce que l'on veut aux stats, mais encore faut-il qu'il y ait assez de matière pour les tourner à l'avantage de l'objet d'intérêt. CQFR : Anthony Edwards devient incroyable, Westbrook fonce vers le record Depuis le All-Star Break et la blessure de LaMelo Ball, Anthony Edwards a activé un mode extrêmement prometteur pour Minnesota : celui d'option offensive décomplexée et prête à prendre ses responsabilités. L'arrière de 19 ans tourne à 23.7 points à 44.7% sur les 30 derniers matches. Si les Wolves sont à peine meilleurs qu'avant la trêve, la métamorphose est palpable chez Edwards. Sans se départir de son naturel et de sa fraîcheur - ses déclarations d'après-match sont toujours un régal - ses choix de jeu et son appétit sont de plus en plus pertinents. Edwards n'a d'ailleurs pas forcément besoin d'aller souvent sur la ligne, ce spot que recherchent si souvent les gros scoreurs modernes pour faire péter les compteurs. Face aux Grizzlies, il n'y est pas allé une seule fois. Là aussi, marquer plus de 40 points sans aucun lancer, c'est un fait rarissime pour un rookie. Seul Chuck Person, le Rookie of the Year 1987, en avait déjà fait autant auparavant. Les doutes à son sujet en début de saison n'ont absolument pas refroidi le garçon. Après la rencontre, il a répété qu'il jouait au basket pour... jouer au basket. Pas pour justifier tel ou tel statut ou viser une quelconque validation de la part des médias et des fans.
"Je ne cherche à obtenir le respect de personne. Je n'ai pas besoin que les gens me respectent. Je veux que les gens continuent de penser de la même manière", a-t-il expliqué.
Anthony Edwards est spécial, ça ne fait aucun doute. Les Wolves sauront-ils capitaliser sur l'originalité et le talent de leur pépite ? C'est une autre question...

La perf d'Anthony Edwards en vidéo

LaMelo Ball peut-il reprendre ce qu'Anthony Edwards lui a piqué ?