A ce niveau, Anthony Davis s'impose tout simplement comme l'un des meilleurs joueurs de la NBA. Comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire à son poste ? Très probablement. Enfin à 100% sur le plan physique, l'intérieur des Los Angeles Lakers continue d'enchaîner les performances XXL sur ces Playoffs.
Auteur d'excellentes copies lors du premier tour face aux Memphis Grizzlies (4-2), l'ex-joueur des New Orleans Pelicans a visiblement l'intention de monter en puissance contre les Golden State Warriors. En tout cas, dès le Game 1, le natif de Chicago a annoncé la couleur.
Grand artisan de la victoire de son équipe (117-112), AD a ainsi compilé : 30 points, 23 rebonds, 5 passes décisives et 4 contres. Une ligne statistique exceptionnelle qui ne reflète pourtant pas totalement sa domination XXL !
Un match digne d'une légende
Tout d'abord, il faut se rendre compte de la rareté de la copie rendue par Davis. Dans la très riche histoire des Lakers, il est seulement devenu le 5ème joueur à boucler un match de Playoffs avec au moins 30 points et 20 rebonds.
Les 4 autres ? Shaquille O'Neal, Wilt Chamberlain, Elgin Baylor et Kareem Abdul-Jabbar. Des légendes. Plus fort encore, depuis l'ajout des contres dans les statistiques en 1973-1974, seulement deux joueurs ont compilé au moins 30 points, 20 rebonds, 5 passes décisives et 4 contres dans une rencontre de Playoffs.
Davis et un certain Tim Duncan. Une autre légende de ce sport.
"La franchise des Lakers, au fil des années, a toujours eu des intérieurs dominants, des gars dominants qui ont été une force dans la raquette. C'est pour cela que leurs maillots sont au plafond. Et celui d'AD sera là-haut quand il aura fini. Le numéro 3 sera au plafond et il continue de démontrer pourquoi il est l’un des meilleurs joueurs de cette Ligue.
Pour nous, c’est une chance d’avoir un joueur aussi dynamique, qui peut t’apporter 30 points et 20 rebonds, mais aussi être le commandant de la peinture sur le plan défensif, capable de gérer les extérieurs et de délivrer des passes décisives", a admiré LeBron James en conférence de presse.
Car effectivement, Davis ne s'est pas contenté de marquer des points ou de prendre des rebonds. Comme face aux Grizzlies, il a incarné la force défensive des Lakers. Bien aidé par les sacrifices de Jarred Vanderbilt and co sur Stephen Curry, il a fait régner sa loi à l'intérieur.
Anthony Davis, le patron c’est bien lui !
Anthony Davis, une arme défensive
Sur ce Game 1, le plan des Californiens était assez clair. Profiter des "maillons faibles" Draymond Green et Kevon Looney en accordant de gros espaces aux deux hommes. De cette manière, Davis et James avaient la liberté de fermer totalement la peinture.
Pour jouer cette carte à fond, les Angelenos ont même concédé des tirs à longue distance. Sur les écrans de Looney ou les passes main à main, AD ne sortait pas. Klay Thompson ou encore Jordan Poole en ont profité dans le premier quart-temps.
Problème, les Warriors n'ont bien évidemment pas toujours été en réussite. Et face à cette situation, ils ont cherché à se rassurer à l'intérieur... et sont tombés sur un mur nommé Davis. Car outre ses 4 contres, le joueur de 30 ans a été une formidable force de dissuasion.
Le meilleur exemple de cette réalité ? Andrew Wiggins, totalement seul sous le panier, a préféré tenter un hook extrêmement difficile (qu'il a raté) car AD n'était pas loin.
"Il a dominé, contré quatre tirs et en a gêné d'autres. C'est ce que cette équipe fait depuis quelques mois. Elle est l'une des meilleures équipes défensives de la Ligue pour une raison bien précise et il en est un élément essentiel.
Il a donc fait un grand match, et nous regarderons la vidéo et nous verrons où nous pouvons trouver de meilleures façons d'attaquer", a reconnu l'entraîneur adverse Steve Kerr.
Dans le money-time, Kerr a d'ailleurs procédé à un premier ajustement pour diminuer l'impact de Davis. En confiant la remontée du ballon à Curry, il a enfin réussi à impliquer son meilleur joueur, trop souvent coupé de la gonfle par les efforts de Vanderbilt.
Sans l'ex-joueur des Wolves sur le parquet, les Dubs ont réussi à revenir avec un 14-0. Et pendant cette période, AD, trop loin de Curry en raison de la stratégie adoptée par les Lakers, n'a pas pesé. Cependant, comme un symbole, Los Angeles, à 114-112, a refait le trou... sur un contre de Davis à la suite d'une pénétration du Chef.
"C’est un défenseur élite. Sa capacité à changer la trajectoire des tirs, à contrer les tirs et d’être tout de même présent pour le rebond, c’est rare. Avant le match, je lui ai dit de dominer des deux côtés du parquet. Et il l’a fait.
C’est historique. Mais c'est ce que nous attendons de lui. C'est ce dont il est capable. Il est génial et nous avons besoin de tout ça de sa part", a admis le coach Darvin Ham.
Pour passer les Warriors, les Lakers ont besoin d'un AD à un tel niveau. Un AD capable de disputer 44 minutes. Un AD capable de disputer l'INTÉGRALITÉ de la seconde période. Plus important encore, avec cet Anthony Davis, Los Angeles peut même rêver...
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