« Ça ne m’était jamais arrivé », a-t-il d’ailleurs confié après coup, sans perdre son sang-froid. « Je vais rentrer chez moi et prier. J’ai la chance de faire un boulot que j’adore. Dans la vie, il faut simplement trouver les aspects positifs des choses. On a gagné. »Une situation malgré tout difficile à accepter pour lui, d’autant que son temps de jeu cette saison ressemble à des montagnes russes. Coincé sur le banc durant le passage de Mike Brown, Jamison avait ensuite été libéré à l’arrivée de Mike D’Antoni et avait même eu la chance d’intégrer le 5 majeur en l’absence de Pau Gasol (ce qui lui avait permis de claquer 33 points contre les Nuggets). Mais les problèmes des Angelenos forcent le coach à tenter tout ce qui est possible et à chambouler perpétuellement ses rotations.
« J’essaie simplement de trouver le meilleur moyen de faire jouer l’équipe », explique D’Antoni.En attendant, Jamison essaie de rester positif et attend son heure en se rappelant les raisons qui l’ont poussé à venir à Los Angeles.
« Je suis ici pour gagner un titre. Si le fait que je ne joue pas nous donne plus de chance d’y arriver, il faut l’accepter. Bien entendu, ça ne me plait pas du tout. Je veux être sur le terrain. Je sais que quand je joue, je peux apporter des choses. Mais que voulez-vous que j’y fasse ? Tout ce que je peux faire, c’est garder un état d’esprit positif. C’est dur, mais on ne sait jamais. La semaine prochaine, il y aura peut-être 37 minutes de temps de jeu à prendre. »Avec le retour de Gasol, D’Antoni a pris l’option de faire de Metta World Peace son principal back-up sur le poste 4 et envisage de décaler Kobe Bryant à l’aile pour insérer Jodie Meeks dans le cinq majeur au poste 2. Bref, la rotation est encore très fluctuante et Jamison doit simplement accepter d’être patient tant que les choses ne sont pas en place.
« Pour qu’on gagne des matches il faut qu’on développe une identité », clame-t-il pourtant. « Bien sûr, les blessures jouent un rôle important, mais il faut qu’on sache de quoi est constitué notre banc et ce qu’on veut faire de nos starters. On n’y est pas encore parvenu et c’est dur de se mettre dans le rythme quand tu ne sais pas ce qui se passe. »Quand un type qui a joué avec Gilbert Arenas se plaint de ne pas comprendre ce qui se passe, ça en dit long sur l'impression de bordel ambiant que donnent les Lakers cette année...