« C’est un bon garçon. Il déteste ça mais il est bon, c’est le plus drôle dans ce domaine », à indique au Kentucky Kernel, son coach à Huntington Prep, Rob Fulford. « Son jeu est à un niveau déjà très élevé et il est au dessus du lot par rapport aux autres joueurs de son âge. Je pense que ce n’est plus qu’une question de réglages à ce stade. »Un talent hors norme qui, d'après son entraîneur, pourrait même déjà lui permettre de faire le grand saut vers le monde professionnel.
« Il pourrait être titulaire dans une équipe de NBA demain. »Mais contrairement à de nombreux joueurs qui espèrent intégrer le NBA le plus rapidement possible, Wiggins souhaite de son côté ne pas brûler les étapes afin de poursuivre sa progression au sein d'une équipe universitaire.
« C’est un bon garçon donc les gens veulent être autour de lui. Et pas seulement parce que c’est Andrew Wiggins, mais parce que c’est un mec appréciable. Vous savez, les gens de l’école l’adorent, les profs l’apprécient aussi. C’est un hommage à son caractère. »Et si le joueur a la tête bien vissée sur les épaules en plus d'être bien entouré, son école, qui pourrait faire le forcing pour le conserver encore une saison, a choisi de ne pas mettre la pression sur son joueur vedette.
« Si nous étions égoïstes, nous le garderions ici encore un an. Ce serait mieux pour nous mais ce n’est pas ce qui est le mieux pour lui. »Avec un tel potentiel, les plus grandes universités risquent de se livrer une bataille féroce pour engager le jeune prodige. Si Kentucky et North Carolina sont déjà sur le coup, Florida State a déjà accueilli les parents Wiggins, tous deux anciens sportifs de haut niveau. Un élément qui pourrait bien faire pencher la balance du côté de l'université floridienne.
« J’ai le sentiment que s’il prend sa décision tout seul, il reviendra. Si son père lui dit de partir alors évidemment, il partira, mais nous n’y sommes pas encore et c'est ce que je dis à tout le monde. Jusqu’à ce que cela sorte de la bouche de son père, il ne s’agira que d’une rumeur. » « De toute évidence, Kentucky sera dans le choix final. Pourtant, je ne voudrais pas dire que Florida State a un avantage, mais maman a couru là bas, papa a joué là bas, donc ils ont une chance de s'orienter par là. »De son côté, Andrew Wiggins continue de travailler en attendant de prendre une décision cruciale. Pour le moment, le jeune ailier, élu joueur de l'année en catégorie High-School, est simplement fier de représenter son pays.
« C’est un honneur que les gens se rendent compte qu’un Canadien a été nommé meilleur joueur du pays. »Alors que Steve Nash arrive au crépuscule de sa carrière, le basket canadien a peut-être trouvé en Wiggins, un joueur capable de reprendre le flambeau. Mais à 17 ans seulement, la star d'Huntington Prep a encore un long chemin à parcourir vers la réussite.