« Je n’étais pas autorisé à coacher Andrea de la même manière que j’étais autorisé à coacher Jose (Calderon). J’étais super dur avec Jose. J’étais dur avec lui, mais regardez le genre de joueur qu’il est devenu. Je n’étais pas autorisé à être aussi dur avec Andrea parce qu’au sein de la franchise on pensait qu’il ne pourrait pas l’encaisser. Et pour moi, le truc, c’est que s’il ne peut encaisser, alors on ne peut pas construire autour de lui. Et personne ne pensait que Jose pouvait encaisser, mais Jose l’a fait. »Visiblement, dès le début, il fallait être cool avec Andrea Bargnani. Sam Mitchell a du mal à l’accepter et rappelle qu’il était le coéquipier aux Wolves d’un jeune Kevin Garnett avec qui le coach Bill Blair était intraitable. Pour Mitchell, c’est l’une des raisons qui ont contribué à faire de Garnett le joueur qui a été 14 fois All-Star.
« La question, ce n’est pas de savoir si Andrea a du talent, la question est qu’Andrea doit trancher et décider à quel point il veut être bon. Andrea doit se regarder dans une glace et décidé s’il veut vraiment être un bon joueur. Ou s’il veut juste faire de l’argent et être un de ses mecs. C’est à lui de voir parce que l’opportunité est là. Il semble qu’il n’est tout simplement pas passionné par ce jeu. Ça n’a pas l’air d’être suffisamment important pour lui. »Si ces propos donnent du poids à tous ceux qui critiquent le niveau de jeu affiché par l’Italien, Sam Mitchell ne fait pas forcément partie de ceux qui considèrent qu’Andrea Bargnani n’aurait jamais dû être sélectionné comme premier choix de draft :
« C’était une draft difficile. Je crois que si Brandon Roy n’avait pas eu ses problèmes aux genoux, il aurait été le premier choix, mais la raison pour laquelle on n’a pas pris Brandon Roy est la raison que vous voyez maintenant, ses genoux. Je ne suis pas déçu de la décision de choisir Andrea, mais je suis déçu du fait qu’Andrea n’ait toujours pas atteint le potentiel qu’il a parce… Andrea a un talent de type All-Star. Et il ne l’a pas encore exploité pour le moment. Je ne dirais pas qu’Andrea est un bust, je pense jusqte que cette année-là, il n’y avait pas un numéro 1 clair et défini, comme LeBron, Anthony Davis ou John Wall ou quiconque de ce genre. »En tout cas, si Andrea Bargnani n’était pas prêt à avoir un entraîneur dur au quotidien dans la discrétion des entraînements d’équipe, comment encaissera-t-il le fait de se faire afficher publiquement de la sorte ? Espérons que ce soit le wake-up call dont il a besoin.