« Je ne fais pas de trucs sur un terrain juste pour m’amuser. Si je prends ces shoots, c’est parce que je travaille dessus pour la saison prochaine. Ce sont des tirs que je vais prendre.
Je mets au moins 200 tirs à trois-points dans le corner chaque jour avant de quitter le gymnase. Je prends les mêmes tirs encore et encore, pour devenir de plus en plus à l’aise. »
La perspective est intrigante. Andre Drummond a marqué en tout et pour tout 5 trois-points sur 30 tentatives en 6 ans de carrière NBA. 95% de ses tirs sont pris à quelques centimètres du cercle. Il y a encore un an et demi, il n’atteignait pas les 40% aux lancers-francs. A première vue, ce qui pourrait passer pour une nouvelle lubie laisse dubitatif, tant ce n’est pas dans son jeu et son ADN de s’éloigner du cercle et d’être adroit de loin. Mais s’il a réussi à passer les 60% aux lancers-francs l’an passé, c’est qu’il a progressé et peut encore progresser en termes de mécaniques. Surtout, Andre Drummond sait que la NBA moderne laisse de moins en moins de place aux pivots incapables de s’écarter. Avec leurs deux meilleurs joueurs majeurs dans le frontcourt, les Detroit Pistons vont avoir besoin que leur big man soit capable de faire plus de choses offensivement, pour ouvrir le jeu.« C’est quelque chose dont les coaches et moi parlons. Travailler sur mes ‘corner 3s’, travailler sur mon handle, continuer de bosser sur mon toucher près du panier, élargir mon jeu un peu plus. »
On ne sait pas s’il plantera des tirs extérieurs avec régularité. Mais s’il continue à améliorer son adresse aux lancers-francs et s’il se dote d’un tir de loin, à moyen terme au moins, alors les perspectives sont énormes pour lui, qui adorait déjà 15 points l’an passé malgré un arsenal offensif limité - ou au mieux en développement. En tout cas, entre les 10 kilos qu’il a perdus et son travail pour élargir sa palette offensive, Andre Drummond semble déterminé !