« Je suis juste agressif et en confiance. Je prends un tir quand l’occasion se présente sinon je suis juste agressif », assure le joueur au New York Post.Justement, Andray Blatche n’abuse pas des tickets shoots comme il pouvait le faire à Washington il y a trois, quatre saisons. Au sein d’une équipe de vétérans, il se sacrifie. Il défend, il va au rebond. Il se donne même si les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. C’est la clé pour un joueur dont la mauvaise condition physique ou le manque d’effort ont souvent été pointés du doigt au long de sa carrière. A Brooklyn, Blatche est mis à l’aise par l’entourage de la franchise. Il est respecté et c’est peut-être un point essentiel pour ce joueur qui fonctionne à l’affectif.
« Ses coéquipiers, ses coaches… on croit tous en lui », explique Jason Kidd. « Quand il joue bien, nous sommes une équipe totalement différente. Il joue très bien pour nous alors qu’il joue pivot. »
Andray Blatche pivot, ça fonctionne
Le joueur de 27 ans est très bien intégré au sein du système « small ball » instauré par Jason Kidd. Les Nets ont enfin trouvé une identité autour d’un cinq de petite taille et Andray Blatche s’est donc décalé au poste de pivot. Il fait ainsi souffler Kevin Garnett lorsque le vieux briscard est fatigué et Blatche en profite pour mettre à mal le géant adverse. Capable de finir près du cercle mais aussi de s’éloigner pour écarter le jeu, le natif de Syracuse a posé des difficultés à Tyson Chandler, pas le dernier venu en défense, lors de la rencontre face aux Knicks.« Il a fait un bon match. C’est dur face à un grand comme lui qui peut s’éloigner du cercle et mettre des shoots. »Plus rapide que les pivots lourds, Andray Blatche a l’espace pour attaquer le cercle étant donné que les joueurs des Nets évoluent tous derrière la ligne à trois-points. Son adresse à mi-distance et son explosivité font le reste. Il s’est même permis d’inscrire un panier primé dans le corner – un coin du terrain où il a tout intérêt à être performant – face au Magic cette nuit. Mais au-delà de ses performances, Blatche a mûri.
« On travaille dur. On cherche à progresser. On essaye toujours d’arriver à ce que l’on se pense capable de réaliser. »« On ». Dammn, l’intérieur aurait compris l’importance du collectif. Il y a quelques années, il se serait mis en avant, lui qui réclamait un contrat maximum à Washington. Andray Blatche est un homme nouveau. Mais il doit persévérer et ne pas retomber dans ses travers. S’il tient le coup, les Nets risquent de surprendre bien du monde.