« Ça fait du bien de faire partie d’une franchise qui gagne », a-t-il tout simplement tweeté mardi.Et si on pourrait croire que Blatche a tourné la page, il multiplie les petites attaques envers ses anciens dirigeants. Aujourd'hui, le joueur considère qu'il n'a pas été soutenu par sa franchise alors qu'il était à la dérive personnellement et dans une forme physique indigne d'un joueur de basket.
« Ils auraient pu m’expliquer ce qui se passait exactement. Ils auraient pu être derrière moi. Ils auraient pu faire quelque chose », déplore Blatche dans les colonnes du Washington Post.En surpoids et pointé du doigt par les fans de D.C., il attendait un signe de la part de son staff qui, d'après lui, l'a abandonné à son triste sort sans essayer de faire quoi que ce soit pour l'aider à remonter la pente.
« Ce ne sont pas des choses qui se font dans une famille ou dans une soit disant fraternité. Peu importe ce que peut faire mon frère, mon oncle, ma sœur ou n’importe qui, je vais les soutenir à 100%. C’est comme ça dans une famille. C’est tout ce que j’ai à dire. »Prolongé pour un juteux contrat de 28 millions de dollars en 2010, Blatche s'attendait à plus de considération de la part de l'équipe dirigeante des Wizards. Et s'il reconnaît qu'il n'était pas apte à jouer en fin de saison dernière, il regrette aujourd'hui qu'on lui ait collé cette réputation de joueur ingérable.
« J’étais hors de forme. Je l’assume à 100 % et c’est 100 % de ma faute », ajoute-t-il. « Mais je pense surtout à la médisance et à l’ignorance de certains fans ou de certaines situations avec les médias où la franchise ne m’a pas soutenu. »Accusé d'avoir voulu se payer les services d'un agent de police déguisé en prostituée en 2007, triste épisode qu'il évoque aujourd'hui comme « une blague qui a mal tourné », Blatche a depuis traîné ses casseroles et affirme que la vérité à son sujet a été largement déformée.
« Ils ont beau dire : « Oh c’est un mauvais coéquipier, c’est un cancer pour le vestiaire. Il est ceci, il est cela ». Tout ça n’est qu’un tissu de mensonges ! Un tas de mensonges ! Voilà ce qui m’a vraiment rendu fou. Ça a montré qu’ils ont essayé de m'anéantir. »Première cible de Blatche, Randy Wittman. Toujours en quête d'un premier succès cette saison, le coach des Wizards a certainement d'autres problèmes à gérer mais il se défend d'avoir laisser son ancien joueur sombrer.
« Je ne vais pas entrer là-dedans. Nous avons fait tout notre possible pour l’aider comme nous l’aurions fait avec n’importe quel joueur ici », indique Wittman, arrivé en cours de saison dernière pour tenter de relancer une équipe en perdition et qui avait décidé de se passer des services de l'ancien espoir de Washington.Sans club cet été, Blatche, victime de sa sulfureuse réputation, aurait pu lâcher prise et se faire à l'idée qu'aucune franchise ne pendrait désormais le risque de miser sur lui. Alors il a travaillé pour retrouver son poids de forme et tenter de taper dans l'oeil d'une équipe. Pari gagnant puisque les ambitieux Brooklyn Nets lui ont donné sa chance et qu'il redevient peu à peu le joueur qu'il aurait dû être. Soulagé, et même s'il aura du mal à oublier ses années tumultueuses à Washington, il ne lui reste qu'à poursuivre ses efforts pour faire taire ses détracteurs.
« Pour être honnête, être amnistié par cette équipe était la meilleure chose pour m’aider. Maintenant je suis dans une franchise tout à fait différente. C’est une nouvelle vie dans laquelle je suis capable de réussir. »Moins exposé médiatiquement et dans rôle plus en retrait au sein de la rotation d'Avery Johnson, l'ancien pensionnaire de Syracuse tourne actuellement à 8,5 points et 4,8 rebonds à Brooklyn où il fait désormais l'unanimité.