Allen Iverson : la carrière de The Answer en chiffres

48

Ce 6 juin 2001, dans l'enceinte d'un Staples Center médusé, Allen Iverson a sans doute été au bout du bout de ce qu'il pouvait accomplir. Planter 48 points à l'équipe de Phil Jackson, Shaq et Kobe, ultra-favorite des Finales et invaincue en playoffs jusque-là... Qui aurait pu prédire un tel récital ? Et puis, il y a ce fameux pas au-dessus de Tyronn Lue, devant le banc des Lakers, après une action digne de son statut de MVP. A la fin d'un match 2 promis aux Californiens, Iverson lancera à Kobe et aux siens un "Come to Philly !" qui sonne encore aujourd'hui comme un énième défi - désespéré, celui-là - lancé à ce sport qui lui a tant apporté. On connaît la suite : L.A. bouclera la série en cinq matches. Mais Iverson aura frappé le premier. Avec panache. https://www.youtube.com/watch?v=aAIfwvhw2Mw

52

52 points (et 8/14 à 3 pts), le soir où il reçoit le trophée de MVP 2001, devant son public, dans le match 5 face aux Raptors. Just watch. http://www.youtube.com/watch?v=JM4551c-bCQ

55

55 points (à 21/32 et 8 assists !), face aux New Orleans Hornets, en ouverture des playoffs 2003. Seuls Wilt Chamberlain, Elgin Baylor, Charles Barkley, Michael Jordan et Rick Barry ont marqué autant de points dans un match de playoffs. Just watch. http://www.youtube.com/watch?v=nJNA8PT2F80

60

Son record de points en carrière (à 24/27 aux LF !), face au Magic de Dwight Howard, Steve Francis et Grant Hill, le 12 février 2005. Just watch. http://www.youtube.com/watch?v=Q7tpKoOce98

70

Les 70 unités du "Big 3" des Bucks (Ray Allen - Sam Cassell - Glenn Robinson) n'auront donc pas suffi face aux 44 points plantés par Iverson lors du match 7 des Finales de conf' 2001. Merveilleusement bien secondé par un Mutombo des grands soirs (23 pts, 19 rbds et 7 blocks !!!), le franchise player porte les 76ers sur ses épaules meurtries, les hissant vers les premières Finales de la franchise depuis la saison 1982-1983. Épique. http://www.youtube.com/watch?v=t3fsdocSKt0

154

En millions, à quelques dollars près, ses revenus amassés sur 14 saisons NBA. Fauché, pas fauché, ça ne vaudra jamais 154 millions d'amis.

1983

L'année de naissance des néo-trentenaires qui ont grandi avec Jordan puis Iverson correspond à l'unité près au nombre de steals réalisées en carrière par Iverson. Meilleur intercepteur de la ligue de 2000 à 2003 (2,5, 2,8 et 2,7), "the Answer" donnait parfois l'impression d'avoir vu le DVD du match avant de le jouer, tant sa capacité à jaillir pour couper les trajectoires de passe semblait vive et limpide. Ses interceptions étaient d'ailleurs souvent le point de départ d'actions folles, ponctuées par - au choix - un coast-to-coast, une assist, un jump shot ou... un buzzer-beater.

Un septaculaire exemple ici, face aux Grizzlies

http://www.youtube.com/watch?v=dCoBXHMQMPw Le mec qui plonge cornrows baissées dans les bras de l'attaquant, c'est lui, le 14e intercepteur de l'histoire. Mais si on établissait un classement des intercepteurs les plus esthétiques, qui serait classé premier ? Jordan ? Payton ? Pippen ? Thomas ? Iverson, sans doute. http://www.youtube.com/watch?v=TqzpfLzqKKI

2001

Sa saison. MVP de la saison régulière (71 matches) : 31,1 pts à 42% (32% à 3 pts), 3,8 rbds, 4,6 assists, 2,5 steals et 3,3 TO en 42 minutes (Iverson aura été le premier Sixer depuis Moses Malone en 1982-1983 à soulever ce trophée). MVP des playoffs (22 matches) : 32,9 pts à 38,9% (33,8% à 3 pts), 4,7 rbds, 6,1 assists, 2,4 steals et 2,9 TO en 46,2 minutes. MVP bis des Finales : 35,6 pts de moyenne... Plus largement, 2001 est l'année des Sixers (56-26), avec Larry Brown élu coach de l'année, Dikembe Mutombo élu défenseur de l'année et Aaron McKie élu meilleur 6e homme. Iverson répétait à l'envi qu'il ne serait "rien sans ses coéquipiers". Il aura plus que jamais joint les actes à la parole cette saison-là. https://www.youtube.com/watch?v=XaUVMI0UHEI

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