Allen Iverson : petit gabarit, impact de géant

Allen Iverson fête ses 45 ans aujourd'hui. L'occasion de vous reproposer ce super article sur "The Answer" et son impact culturel sur le basket.

Allen Iverson : petit gabarit, impact de géant

« Semant la panique, défrayant la chronique »

Coincé dans une franchise incapable de l’entourer de joueurs décents (Theo Ratliff et Dikembe Mutombo, les deux seuls All-Stars avec lesquels il a joué à Philadelphia, étaient très loin d’être des stars), il a tout fait pour la porter le plus loin possible, réussissant même à emmener sa team en finale NBA en 2001. Solides défensivement grâce au coaching de Larry Brown, les Sixers sont alors une collection de bras cassés totalement dépendants des exploits de leur arrière pour exister offensivement. Menés 1-0 au premier tour contre Indiana, ils reviennent dans la série grâce à ses 45 points au Game 2. Au second tour, contre Toronto, deux pointes à 54 et 52 points du MVP de la saison les tiennent en vie jusqu’au Game 7, qu’il survole avec 16 passes décisives (seuls Magic Johnson, Doc Rivers et John Stockton ont fait aussi bien dans un match 7 depuis 1985). Il enchaîne ensuite trois rencontres consécutives à plus de 44 pions : les deux derniers de la finale de conférence contre Milwaukee et le premier de la finale contre les Lakers, dont ses 48 points viennent à bout dans ce qui sera leur seule et unique défaite de la post-season. Allen sort grandi des playoffs 2001 malgré la défaite. Les vrais défis des Lakers étaient censés être à l'Ouest, mais ni les Blazers, ni les Kings, ni les Spurs ne leur ont offert une résistance digne de ce nom. Le parcours des Sixers était incomparablement plus difficile tant leur marge de manœuvre était mince face à des équipes sensiblement plus talentueuses. Rarement un joueur a su prendre autant son équipe sur ses épaules que « The Answer » pendant ces 23 matches. Jamais un joueur de cette taille ne l'a fait. Ciblé par toutes les défenses, constamment rudoyé par des adversaires beaucoup plus grands et puissants, obligé de se donner en défense comme un acharné en plus de ses efforts constants en attaque, AI ne s'est jamais ni plaint ni emporté. Pas même contre Tyronn Lue, dont les coups de vice étaient constamment à la limite de l'acceptable. Décrié depuis son arrivée dans la ligue, accusé de représenter la dérive du sport professionnel, il prouve au pays entier que son cœur et son courage sont sans équivalents. http://www.dailymotion.com/video/x4dthh6_allen-iverson-marche-sur-tyronn-lue-game-1-des-finales-nba-2001_sport