Au commencement, il y eut un ghetto. Parfois sans eau, nourriture ni électricité. Sans père non plus, condamné et recondamné à séjourner en prison. Puis il y eut des rencontres. De nombreuses rencontres, qui ont permis à Allen Iverson de trouver le droit chemin.
Ou de le retrouver, comme lors de ce « cauchemar », comme il l'appelle, qui a duré quatre mois, et s'est déroulé entre les barreaux d'une prison. Un cauchemar suivi d'un rêve fait d'une Draft et d'une fabuleuse ascension dans la Grande Ligue. Plus que le portrait d'un joueur, c'est sur l'histoire d'un homme que se penche le documentaire « IVERSON » diffusé par Showtime il y a quelques années.
Une histoire pleine de controverses, de zones d'ombre d'un personnage attachant autant talentueux que déterminé et qui a collectionné les succès comme les galères.
« On a perdu Kobe, on ne peut pas te perdre », Allen Iverson bouleversé
1 - Son premier surnom était « Bubba Chuck »
Tout commence à Hampton, en Virginie, pour Allen Iverson. C'est ici, dans un quartier difficile, qu'il joue pour la première fois avec une balle orange. Ici aussi qu'il reçoit son premier surnom. Allen Iverson n'est pas encore « The Answer » ou « A.I. ». Non, ses oncles l'appellent « Bubba », ou « Bubba Chuck ». Alors, durant l'entame du documentaire, bon nombre de proches de l'ancien NBAer parlent de lui avec cet ancien sobriquet. Un surnom qui, ici, ne l'a jamais quitté.
2 - Comment Allen Iverson a défendu son meilleur ami blanc
C'est à Hampton encore que Allen Iverson a connu ses premiers amis. Son meilleur pote de l'époque, Jamie Rogers, qui intervient dans le documentaire, a bien du mal à se faire respecter dans un quartier majoritairement noir. L'enfant blanc, parfois persécuté en raison de sa couleur de peau, trouve de l'aide auprès de son meilleur ami. Comme avec tous ses amis, il souhaite lui enseigner les joies du sport. James Rogers raconte :
« La première fois que j'ai vu Bubba Chuck, il m'a demandé si j'avais déjà joué au football. Je lui ai dit que je ne connaissais rien au football. Et il m'a dit 'Mets la balle comme ça et jette la !' Et j'ai fait une parfaite spirale. »
Le football, Allen Iverson y a joué. Et même très bien. La preuve avec ces images d'archive dévoilées par le documentaire, mais également avec son palmarès. Par exemple, lors de son année junior au lycée, il a mené son équipe de basket mais également de football vers un titre d’État et a remporté l'Associated Press High School Player of the Year dans les deux sports.
3 - Comment il a trouvé un second père grâce au football
« Je ne pouvais pas le laisser échouer ». Gary Moore a eu une importance cruciale dans la jeunesse d'Allen Iverson. C'est lui, ce coach de football américain, qui l'accueille à son domicile après qu'il a redoublé sa dernière année de collège.
« Je suis passé de la rue à une vraie maison », lâche Allen Iveron.
Son coach découvre ensuite qu'il a raté 69 journées de cours, et l'accroche brutalement sur le devant de sa voiture.
« Je n'ai jamais eu de fils biologique, mais j'ai eu ce genre de relation avec lui », raconte Gary Moore.
Gary Morre a entraîné Allen Iverson dès l'âge de 8 ans. Si ce dernier était plus jeune et plus petit que les autres joueurs, il en a fait un très bon footballeur. Et, plus important, a commencé à lui apprendre le sens des responsabilités.