Samedi à Cologne, la France avait écrasé l’Allemagne (90-66). Deux jours plus tard, à domicile mais dans un contexte bien moins favorable, les Bleus ont laissé la Mannschaft prendre sa revanche (65-70). La défaite a mis en lumière les principaux défauts de l’équipe de Vincent Collet.
Pour leur premier match après l’annonce des 12 joueurs pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 (26 juillet — 11 août), à Montpellier, les Bleus étaient n’étaient que 11. Victor Wembanyama, souffrant d’un syndrome viral, n’a pas pu prendre part aux festivités. Pendant ce temps, les Allemands ont pour leur part récupéré deux de leurs meilleurs éléments, absents lors du match aller : Moritz et Franz Wagner.
L’arrivée des frères Wagner — en particulier celle de Franz, meilleur marqueur du match à égalité avec Dennis Schröder — a tout changé pour les visiteurs. L’Allemagne, avec une attaque fluidifiée, une défense bien plus intense et un groupe proche de celui qui se présentera aux Jeux, s’est rassurée. On n’aurait jamais deviné que leurs adversaires étaient supposés être en avance dans leur préparation.
Malgré un départ éclair avec 10 points d’avance après six minutes de jeu, les Bleus ont manqué d’intensité. Sans pression sur le porteur de balle, Dennis Schröder (17 points en 28 minutes) a pu déployer son arsenal. Franz Wagner (17 points en 20 minutes) et Maodo Lô (16 points en 19 minutes) ont sanctionné chaque espace libre. Menée de huit points à la fin du premier quart-temps, l’Allemagne a pris l’avantage en début de deuxième mi-temps et ne l’a plus lâché.
The Wagner brothers connect at the rim for 2!
📺 France-Germany | NBA App/NBA YouTube
📲 https://t.co/T9gZqnqhgB pic.twitter.com/4NZFVwc6ap— NBA (@NBA) July 8, 2024
Elle a pu profiter de la confusion des Français, dont beaucoup d’actions se sont soldées par une perte de balle (15) ou une autre maladresse, même lorsque leurs attaquants étaient ouverts. Le manque de cohésion était évident — ce qui n’a rien de surprenant pour un match de préparation.
Sans Victor Wembanyama, le groupe de Vincent Collet a perdu l’avantage intérieur qui avait fait sa force lors du premier match. « Il a manqué sur beaucoup d’aspects », a reconnu Nicolas Batum (11 points en 20 minutes), au micro de la chaîne L’Équipe.
Cependant, le collectif n’a aucune excuse pour son échec sur la ligne des lancers francs (7/18, dont 1/7 pour Mathias Lessort), ses 14 ballons perdus et son manque de constance en défense. Evan Fournier, limité à 3/12 aux tirs, n’a pas montré un visage rassurant en dépit de son début de match prometteur.
La rencontre s’est terminée sur une note encourageante pour l’équipe de France, marquée par une remontée et une intensité croissante dans la salle, digne du contexte olympique. La défense efficace d’Isaïa Cordinier et les situations débloquées par Matthew Strazel y ont beaucoup contribué. Cependant, les deux lancers francs manqués par Mathias Lessort à une minute du buzzer, suivis par le layup de Dennis Schröder, ont mis fin à leurs derniers espoirs.
Victor Wembanyama et Rudy Gobert : le fer de lance des Bleus
On est à peu près à la moitié de la préparation, mais pour l'instant ces deux là sont les erreurs de casting (pour avoir la meilleure défense du tournoi olympique).
Par contre Strazel impressionnant, il a composté son abonnement avec l'équipe de France.
Si on apprend de ce match tant mieux, car on retombe un peu dans nos travers des dernières campagnes (jeu d'attaque HYPER statique), et aucun ballon de va à l'intérieur, alors qu'on a la met en dessous on en tire à chaque fois un bénéfice.
Cette défaite peut (et doit) nous faire du bien pour voir ce qui reste à améliorer.
Pour Nando, je le vois pas avoir du temps de jeu aux JO.
En tout cas, il est évident que les deux ne peuvent pas être ensemble sur le terrain. Si, nous, on le voit, il est évident que Collet le voit aussi.