Les coaches ont rendu leur verdict. Les sélections pour le prochain All-Star Game sont donc complètes.
Conférence Est : Tyrese Haliburton, Damian Lillard, Jayson Tatum, Giannis Antetokounmpo et Joel Embiid titulaires puis Donovan Mitchell, Tyrese Maxey, Paolo Banchero, Jalen Brunson, Jaylen Brown, Bam Adebayo et Julius Randle.
Conférence Ouest : Luka Doncic, Shai Gilgeous-Alexander, LeBron James, Kevin Durant et Nikola Jokic titulaires puis Stephen Curry, Anthony Edwards, Karl-Anthony Towns, Paul George, Kawhi Leonard, Devin Booker et Anthony Davis.
Il y a évidemment plus de 24 stars dans cette ligue. Les 30 ou 35 meilleurs joueurs pourraient presque tous prétendre au All-Star Game. Mais les places sont limitées et il y a donc des oubliés ou des écartés à chaque fois. Mais est-ce vraiment injuste ? C’est la question que nous nous sommes posés en prenant quelques cas.
All-Star Game : Trois nouveaux à l’Est
Trae Young (Atlanta Hawks)
Vous avez sans doute vu au moins un supporter des Hawks (yep, ils existent) se plaindre de l’absence de leur meneur chéri dans la liste des joueurs retenus par les coaches à l’Est. Sa production statistique tape effectivement à l’œil : 27 points par match avec presque 11 passes décisives en prime. Mais pas sûr que ça suffise.
Index du snob : 5%
Posons les bases. Le terme « snobé » sous-entend que l’un des joueurs sélectionnés ne méritait pas autant sa place. Il est impossible de choisir Trae Young devant Jalen Brunson ou Donovan Mitchell. Ces deux-là sont limite dans la conversation élargie pour le MVP (genre une cinquième place d’honneur). C’est logique qu’ils soient choisis devant la star des Hawks. Ça fait déjà donc quatre arrières. Il ne reste qu’une place pour les guards.
Young peut penser qu’il est un meilleur joueur que Tyrese Maxey, et c’est probablement vrai. Mais est-ce qu’il fait une meilleure saison ? Franchement, non. Le jeune joueur des Sixers marque quasiment autant de points (26) en ayant de meilleurs pourcentages (45% et 38% contre 42 et 36 pour Trae). Les Hawks sont décevants, voire carrément mauvais. Ils ont un bilan de 20 victoires et 27 défaites.
On ne le saura pas vraiment mais il est possible que Philly soit à même de faire mieux qu’Atlanta même sans Joel Embiid et avec Tyrese Maxey en seul maître à bord. On rappellera aussi aux supporters des Hawks que ça ne sert à rien de cracher sur la présence de Paolo Banchero (qui mérite complètement sa place) puisqu’il n’évolue pas du tout au même poste. La NBA ne peut pas non plus prendre dix arrières. L’ironie dans tout ça, c’est que Trae Young sera peut-être appeler pour palier à l’un des forfaits à l’Est (Embiid, Julius Randle).
Rudy Gobert (Minnesota Timberwolves)
Trois fois All-Star avec le Jazz, Gobert n’a plus passé le cut depuis son arrivée à Minnesota l’an dernier. Ses débuts ont été délicats mais le pivot français évolue sans doute à son meilleur niveau cette année. Ses stats ne sont pas forcément aussi élevées que lors de ses plus belles saisons avec Utah mais il n’a peut-être jamais été aussi impactant.
Index du snob : 15%
Ça reste franchement un petit snob et pas une vraie injustice. La question revient presque à se demander qui choisir entre Karl-Anthony Towns et Rudy Gobert. Avec leur première place à l’Ouest, les Timberwolves ont « gagné » le droit à avoir un deuxième All-Star. Le succès de l’équipe reposant essentiellement sur la défense, on aurait pu en conclure que « Gobzilla », l’un des favoris au trophée de DPOY, était dans la meilleure position pour être pioché.
Mais KAT reste quand même le vrai deuxième meilleur joueur de son équipe. Parfois, c’est même lui le meilleur. L’attaque de Minnesota est médiocre et elle serait sans doute encore plus mauvaise s’il n’y avait par le Dominicain pour apporter son scoring et son adresse. Towns tourne tout de même à 52% de réussite aux tirs, 44% à trois-points et 87% aux lancers-francs ! Des pourcentages dignes de celui qui s’est auto-proclamé « le meilleur shooteur intérieur de l’Histoire. »
De’Aaron Fox (Sacramento Kings)
Il y a quelques mois, Mike Brown regrettait que Fox ne fasse pas partie de la conversation pour le MVP. Le meneur de Sacramento réalise la meilleure saison de sa carrière à 26 ans avec 27 points, 46% aux tirs, 38% à trois-points (!!!) et 5,5 passes.
Index du snob : 45%
C’était un peu quitte ou double. La concurrence est très rude à l’Ouest, à tous les postes. Les Kings ont finalement le même bilan que les Suns alors il est compréhensible que Devin Booker soit pris devant lui avec des statistiques encore plus dingues (28 et 7 en 50-38-88). Le débat, il est presque plus sur Paul George et… Stephen Curry.
Deux joueurs avec un statut particulier dans cette ligue. Ça ne devrait pas vraiment entrer en ligne de compte mais les coaches sont forcément influencés. Curry reste une superstar avec une dimension complètement à part.
Lauri Markkanen (Utah Jazz)
Les statistiques du Finlandais sont en légère baisse mais il reste une valeur sûre à son poste. Plus de 23 points à 49% aux tirs et 39% à trois-points. Sa production est l’élément central de la saison plutôt correcte d’Utah, une équipe toujours en course pour le play-in à l’Ouest.
Index du snob : 3%
Le Jazz est monté en puissance lors de la deuxième partie de la première moitié de saison. Mais ça reste trop irrégulier et pas assez fort pour que la franchise de Salt Lake City récupère absolument un spot au All-Star Game. Les Lakers n’ont pas forcément un bien meilleur bilan mais Anthony Davis semble avoir un impact encore plus grand.
Domantas Sabonis (Sacramento Kings)
Une machine à rebonds et un triple-double ambulant. 20 points à 61%, 13 rebonds (une pointe à 26) et 8 passes de moyenne. Sabonis est lui aussi lancé sur les bases de la meilleure saison de sa carrière. Et c’est peut-être le plus gros snob des sélections All-Star.
Index du snob : 60%
C’est quand même fou qu’il n’y ait pas un seul joueur de Sacramento retenu alors que les Kings sont cinquièmes d’une terrible Conférence Ouest. Domantas Sabonis méritait très clairement d’être pris. Soit à la place de Towns, soit à la place de Davis. Ou même celle de George. En fait, le seul point qui joue éventuellement en sa défaveur, c’est le fait que Fox est potentiellement le vrai leader de l’équipe et pas le Lituanien… Mais l’intérieur doit être le premier appelé en cas de forfait.