Je n’avais pas prévu d’assister au All-Star Game cette année. Je n’ai jamais aimé l’événement en tant que fan, encore moins en tant que journaliste en France, quand je devais rester éveillé en pleine nuit pour raconter un Skills Challenge sans intérêt. Mais participer au week-end était l’un de mes objectifs quand j’ai décidé de partir aux États-Unis. Alors, quand Skweek m’a proposé de m’envoyer à San Francisco pour y suivre la première sélection de Victor Wembanyama, j’ai raccourci mes vacances et j’ai sauté sur l’occasion.
Bien que j’aie dû troquer la plume pour la caméra le temps d’un week-end, mon très intimidant rédacteur en chef m’a proposé de vous livrer un petit carnet de voyage avec mes impressions. Le voici !
Ven. 14/02 — Où est Wemby ?
Arrivé tard la veille, le réveil est difficile et le timing serré. Je me précipite au Chase Center, légèrement en retard, pour récupérer mon accréditation. Malgré le manque d’indications, je trouve l’endroit par chance. La conférence de presse des Rising Stars débute dans une dizaine de minutes, il faut se dépêcher. Alors que je dévale les marches, quelqu’un m’interpelle avec un accent français : c’est Jacques Monclar, qui cherche lui aussi le bureau des accréditations. Je lui réponds en français, il finit par me reconnaître, mais pas le temps de discuter. Il faut se dépêcher pour ne pas manquer Bilal Coulibaly, Alex Sarr et Zaccharie Risacher. Dans le bâtiment, personne ne sait m’orienter. « Je suis de Sacramento. La ligue nous envoie ici, mais on ne connaît pas la salle », m’explique une agente de sécurité. Je prends l’ascenseur dans l’espoir de trouver quelqu’un, mais l’espace média est vide au cinquième étage. En descendant au niveau du terrain, je croise un caméraman qui file vers les coulisses. Je le suis — ne sait-on jamais — et il me mène jusqu’à la zone mixte pile à temps.
Je parviens à glisser quelques questions à nos trois Français. Je saisis l’occasion pour aborder un thème léger, comme il est coutume de le faire lors du All-Star Week-end : « Selon vous, qui est le plus grand Européen de l’histoire de la NBA ? » Risacher, ensuite imité par Sarr, répond Dirk Nowitzki avec assurance. « Quand j’étais jeune, mon père m’a dit : “Tu dois savoir qui c’est ! Tu dois le regarder et analyser son jeu.” », me raconte-t-il. « C’est une légende. » Les médias de l’Hexagone sont si bien représentés que l’on entend plus la langue de Molière que celle de Shakespeare autour des trois podiums. Leurs questions sont souvent plus pertinentes que celles de certains confrères américains, qui profitent du moment pour parler de tout et n’importe quoi avec n’importe qui, ou pour demander aux joueurs d’appeler Victor Wembanyama en FaceTime.
🐐 Who is the greatest European player in NBA history? Zaccharie Risacher and Alexandre Sarr have an idea…
Qui est le meilleur joueur européen de l’histoire de la NBA ? Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr ont une petite idée… pic.twitter.com/NtUZZUbtMx
— SKWEEK (@skweektv) February 14, 2025
Voyant que je débarque en touriste, Maxime Aubin (L’Équipe) me briefe gentiment sur le planning de Wemby, et on constitue une petite équipe de journalistes pour suivre ses activités. C’est au « NBA Crossover », la fanzone de l’événement, qu’on le repère finalement. Alors qu’on attend en bas, dans un faux parc décoré d’échiquiers en référence à la star française, l’un de nos collègues américains qui s’était égaré dans le bâtiment nous appelle : Wembanyama est à l’étage, au « Junior All-Star Game ». Il l’a trouvé par pur hasard. On grimpe les marches quatre à quatre pour le découvrir en train de contrer des enfants, fascinés par le géant de 2,24 m qui les invite à attaquer alors qu’il se tient entre eux et le panier. Et puisqu’il a bon cœur, il laisse la plupart d’entre eux marquer. On aperçoit ses deux parents, venus assister à son premier All-Star Game, mais aussi Joakim Noah, qui enseigne les fondamentaux à de jeunes filles sur un terrain voisin. Wembanyama descend ensuite parmi les fans pour répondre à quelques questions devant une foule immense et signer quelques autographes. Alors qu’il repart, je vois un enfant bondir vers ses parents en s’écriant : « Il a signé mon maillot ! Il a signé mon maillot ! » Je demande l’autorisation de l’interviewer, il est euphorique, dans un état second. Son père me confie que Stephen Curry était son joueur préféré, mais le jeune fan, qui porte le maillot du meneur des Warriors, m’annonce qu’il préfère désormais Wembanyama.
🔭 “It feels like we’re looking for Bigfoot!”
Our goal today: finding Victor Wembanyama in San Francisco and play a game of chess with him 👀
🇫🇷
Notre objectif de la journée : trouver Wemby dans les rues de San Francisco et faire une partie d’échecs avec lui 👀 pic.twitter.com/QVEMPFyXMP
— SKWEEK (@skweektv) February 15, 2025
Vient alors l’heure de retourner au Chase Center. On s’entasse dans une toute petite voiture et on subit les embouteillages. Sur place, le Rising Stars Challenge se déroule dans une salle quasi vide. Même si elle se remplit progressivement, elle n’atteint pas 50 % de sa capacité — selon mes estimations très approximatives. Le manque d’ambiance et le désintérêt général sont palpables. L’arrivée en finale de l’équipe de G League ravive vaguement l’intérêt chez les quelques médias présents, d’autant que l’événement est qualificatif pour le All-Star Game, ce qui donne pour une fois l’envie de suivre les rencontres. On se permet de rêver quelques minutes à la belle histoire que serait un match entre les légendes de la NBA et les joueurs de la ligue de développement, mais l’équipe de Stephon Castle, MVP du tournoi, en décide autrement. Après chaque match, on court vers la zone mixte, notamment pour retrouver nos trois Français du matin. « Bon bah on est désolés, hein ! Parce qu’on a tous perdu, je crois », rit Bilal Coulibaly, quand je lui tends mon micro pour qu’il puisse s’adresser aux fans français, après la deuxième demi-finale. On retourne en salle de presse monter toutes ces petites interviews, et on ne sort qu’à une heure du matin. N’ayant pas mangé de la journée, je m’arrête pour des ramens à Union Square, pas les meilleurs de ma vie, mais ça remplit l’estomac, puis je file au lit, épuisé après seulement une journée.
Sam. 15/02 — Un café avec Bilal Coulibaly et Alex Sarr
Le samedi matin est l’un des moments phares du All-Star Week-end : l’entraînement et le media day des All-Stars. C’est l’occasion d’interroger le gratin de la ligue, et de faire de belles images. Malheureusement, je dois faire l’impasse dessus, car, comme plusieurs journalistes, je suis invité à un brunch des Wizards, en présence de Bilal Coulibaly et Alex Sarr. Je m’y rends dans l’espoir de pouvoir échanger plus en profondeur avec les deux Français. Je me retrouve à boire mon café matinal avec la charmante famille Coulibaly, on discute du bouleversement survenu dans leur vie après la draft de Bilal et de leur adaptation à Washington. « C’est vrai que c’était soudain », reconnaît sa mère. Son père m’explique qu’une personne de la franchise leur est dédiée et que les Wizards les ont accompagnés dès leur arrivée. À travers eux, je découvre l’envers du décor de la NBA. L’échange est passionnant, mais je dois les quitter pour interviewer Alex Sarr, puis Bilal Coulibaly. Puis, belle surprise, je me joins à l’interview de Sami Sadik (L’Équipe), avec Will Dawkins, le GM de la franchise. Je laisse mon confrère mener son entretien, tout en profitant de l’occasion pour poser quelques questions à Dawkins sur son métier de GM et l’organisation de l’équipe. Il nous raconte avoir entendu parler de Bilal quand il était au Thunder, grâce à un scout qui s’y était intéressé avec un peu d’avance. La discussion est captivante, et le café plutôt bon. Je passe aux toilettes de l'hôtel, mais en sortant, je découvre que Damian Lillard attend devant la porte. Je suis tenté de lui lancer un « It's Dame Time » en lui cédant la place, mais je me retiens pour des raisons évidentes. Malheureusement, je laisse échapper un petit rire nerveux en imaginant la scène. Son regard étrange en retour me convainc que je ne veux plus jamais croiser Damian Lillard de ma vie.
De retour à la fanzone, je m’intéresse aux animations et prends la température chez les fans. L’intérêt du All-Star Game pour la ville me devient plus clair en discutant avec les habitants de la baie, visiblement ravis de toute cette effervescence, et en voyant les familles s’amuser à prendre des tirs sur des paniers robotisés ou participer à des mini-concours de dunk. La visite terminée, je me dirige vers le Chase Center pour la conférence de presse d’Adam Silver. Il évoque quelques points intéressants concernant le transfert de Luka Doncic — le journaliste Tim Reynolds n’a qu’à mentionner « THE trade » pour que toute la salle comprenne de quoi il s’agit —, mais rien d’extraordinaire. Les questions, peu nombreuses, sont réservées aux journalistes les plus influents. Cette fois-ci, je décide de prendre une vraie pause déjeuner avant les événements du soir. Je me lance dans une véritable odyssée jusqu’au cinquième étage, à l’autre bout de la salle, pour trouver le stand vegan. L’effort en valait la peine : pour une fois, j’ai fait le plein d’énergie.
Adam Silver says Mavericks fans should “believe in their organization” after the Luka Dončić trade.
"Whether or not history will ultimately judge this as a smart trade, [the Mavericks] did what they think was in the best interest of their organization."
pic.twitter.com/v1PALHgfC1— Grant Afseth (@GrantAfseth) February 16, 2025
Au début des concours, je m’installe dans la salle média pour rester proche de la zone mixte. Comme la plupart des journalistes, ma priorité va aux séquences d’interviews plutôt qu’aux concours et aux matches eux-mêmes. Le Skills Challenge laisse tout le monde indifférent, jusqu’à ce que Victor Wembanyama et Chris Paul déclenchent l’hilarité générale avec leur stratégie qui mène à leur disqualification. La situation est d’abord confuse, mais je me transforme en replay center et trouve rapidement un clip pour le montrer à mes confrères. En zone mixte, on retrouve encore trois Français : Wembanyama, Risacher et Sarr, tous éliminés avant la finale dans leurs équipes respectives. De retour après avoir posé mes questions, je découvre que mon téléphone n’a pas enregistré les vidéos et refuse de fonctionner. Les aléas du direct. Je rate l’intégralité du concours à trois points en tentant de résoudre ce problème. Par chance, tout rentre dans l’ordre pour le Dunk Contest. Après un premier tour dans la salle média, je décide d’aller voir la finale en me plaçant près du parquet, sachant que c’est peut-être ma dernière occasion de voir un All-Star Week-end. Stephon Castle et Mac McClung m’en mettent plein la vue. Réaliser que des êtres humains comme moi, et pas simplement des personnages distants à la télé, peuvent réaliser de telles acrobaties me plonge dans un vertige existentiel. Au même moment, je remarque que l’ambiance n’est pas au rendez-vous : la salle n’est toujours pas pleine et le public reste peu investi. Je m’y attendais, certes, mais pas à ce point.
Je pars filmer ce dont j’ai besoin, puis je tombe par hasard sur Shams Charania, alors j’en profite pour lui tendre mon micro et réaliser une courte interview dans le couloir, pour l’un des sujets que je prépare. La sécurité fermant rapidement plusieurs zones de la salle, je suis mes confrères jusqu’à la media hospitality, où les journalistes peuvent se détendre et profiter de quelques verres gratuits. Je subis une défaite humiliante lors d’un concours de tir face aux trois envoyés spéciaux de L’Équipe, mais contrairement à Paul Pierce je reste digne et décide de ne pas fuir. Notre petit groupe fait un détour par le concert de Noah Kahan dans la salle voisine, puis je retrouve mes collègues américains. Je prends le bus avec Tom Orsborn, partageant une conversation passionnante sur le journalisme et la politique américaine. À force de porter ma caméra toute la journée, et sans doute à cause du stress, des muscles dont j’ignorais même l’existence sont encore endoloris quand je m’endors devant un énième épisode des Simpsons.
Dim. 16/02 — « Se donner à 100 % »
Pas très matinal et fatigué par deux jours de tournage, j’ai besoin d’un petit déjeuner et d’un café pour démarrer ma journée. Je sors de l’hôtel pour préparer la journée la plus importante du week-end : celle du All-Star Game, du main event. Mais à peine sorti, je tombe sur une foule qui s’étend sur tout le trottoir d’en face. Un tel attroupement, ce week-end, ne peut être lié qu’au basket. Je remonte la file et tombe sur une pizzeria avec quatre Tortues Ninja à l’intérieur et un dessin de LaMelo Ball sur le menu. Je convaincs l’agent de sécurité de me laisser entrer pour filmer quelques images, mais rien d’extraordinaire. Par acquit de conscience, j’envisage de passer au Foot Locker à deux minutes d’ici, où se déroule aussi un événement NBA, mais l’endroit est trop bondé pour moi et mon gigantesque sac à dos. Je tente de remonter la file par curiosité, mais impossible d’en voir le bout après avoir parcouru plusieurs rues. J’abandonne et me résigne à boire l’un des pires cafés de ma vie à un prix exorbitant.
La surprise du jour : une conférence de presse improvisée de LeBron James qui tombe comme un cheveu sur la soupe avant le All-Star Game. On nous annonce que Giannis Antetokounmpo, qui ne jouera pas ce soir-là, parlera aussi, et je fais le lien rapidement. Le « King » nous annonce à la dernière minute qu’il restera sur le banc, malgré sa présence et l’absence de remplaçant, invoquant une douleur à la cheville. Ça n’émeut personne, et la conférence est sans intérêt. Elle m’irrite même, avec ces influenceurs au premier rang qui m’empêchent de filmer pour prendre des selfies, et d’autres qui posent des questions uniquement pour leur compte TikTok. Puis vient Giannis Antetokounmpo qui, lui, illumine la pièce avec son humour et ses réponses passionnées. Il prend au sérieux chaque question : sur un potentiel tournoi d’un contre un, le format monde contre États-Unis, l’idée d’opposer des équipes de NBA et d’EuroLeague. La journée prend une tournure agréable.
Un collègue européen a demandé à Giannis Antetokounmpo s’il voulait que la NBA organise des matches contre des équipes d’EuroLeague.
Il n’était pas très emballé : « Les meilleurs équipes de NBA détruiraient la plupart des équipes d’EuroLeague. »
— Benjamin Moubèche (@BenjaminMoubech) February 17, 2025
Le premier match démarre sans éclat. Comme chaque année, l’intensité fait défaut. L’ambiance dans la salle est inexistante, ce qui s’explique sans doute par le prix délirant des places. Anthony Edwards, blessé, reste lui aussi sur le banc, sans nous avoir avertis. On comprend vite que les 40 points à atteindre ne tiendront pas longtemps. Bref, c’est la déception. Tout bascule avec l’entrée de Victor Wembanyama. L’intensité monte d’un cran quand il se met à jouer plus sérieusement que tous les autres All-Stars. Enfin, on assiste à un vrai match, que l’équipe des internationaux de Charles Barkley remporte, en grande partie, grâce au Français. Le format de tournoi fonctionne bien, et le fait de ne pas jouer un match complet permet aux plus motivés de se donner. Seul bémol : la rencontre est trop courte, avec des temps de jeu ridicules. À la fin, peu de médias se déplacent vers la zone mixte, les plus grosses stars étant dans les autres équipes. Je m’installe devant le podium de Cade Cunningham, à qui je souhaite poser une question pour un futur article. Nous ne sommes que trois : deux journalistes de Detroit et moi. Soulagé de ne pas se retrouver seul comme Goga Bitadze à la draft 2019, il nous check chaleureusement et prend le temps de composer des réponses approfondies. J’envoie aussitôt un message à mon petit frère, fan des Pistons et de Cunningham, avant de jeter une oreille à droite à gauche. Le deuxième match, avec les Rising Stars, perd en intensité. En discutant avec Stephon Castle, on sent sa gêne de partager le All-Star Game avec les élus du public et des coaches, donnant raison aux critiques.
La finale de ce All-Star Game commence de la pire manière. Le 11-0 des « OGs », pendant que Wembanyama est sur le banc, n’augure rien de bon. Mais le pire survient avec la pause en plein milieu du match pour honorer l’équipe de « Inside the NBA », créant un malaise palpable, si bien qu’on aurait pu croire qu’il avait une forme solide. Dans la salle, tout ne passe pas sur le jumbotron. On distingue à peine ce qui se déroule, ce qui amplifie la frustration. Je chronomètre l’interruption : plus de quinze minutes. Le public s’impatiente, les joueurs aussi, la gêne est totale — sans doute plus encore qu’à la télévision. Les journalistes d’ESPN autour de moi raillent TNT, personne n’arrive à ignorer l’étrange spectacle, qui donne l’impression que la chaîne voulait seulement rallonger l’événement pour contrebalancer avec le format court. À la reprise, sans surprise, les « OGs » surfent sur leur avance. Stephen Curry enchaîne quelques trois points qui raniment l’ambiance et ravivent des souvenirs de Paris, avant de repartir avec le trophée de MVP. Lors des dernières conférences de presse, je rejoins naturellement Wembanyama qui maintient que le problème n’est pas le format, mais la motivation des joueurs. On ne peut qu’approuver. « Ce que je retiens surtout, c’est qu’il est possible de se donner à 100 % sur le terrain, de jouer dur, de se donner à fond. Pour moi, c’est la seule façon de jouer au basket et je pense que cela ne peut que rendre le match meilleur », affirme-t-il, ce qui laisse espérer qu’il restera fidèle à son engagement à chaque sélection. C’était sans doute le moment fort du week-end, rafraîchissant dans un événement où l’indifférence générale était devenue la norme.
Un moment avec les confrères américains, une conversation avec un journaliste français que je ne reverrai pas avant longtemps, et la soirée s’achève. Le week-end était intense. Le dernier jour, avant le départ, je tente un peu de tourisme, n’ayant vu qu’une infime partie de la ville. Sans succès : des problèmes techniques me font perdre un temps précieux à enregistrer les derniers plans qui me manquaient. Dans l’avion, je retrouve mon éternelle némésis (non) Maxime et je salue Brian Wright, GM des Spurs, assis au premier rang, puis je sors mon ordinateur pour rédiger un carnet de voyage pour BasketSession, en espérant que quelques audacieux iront au bout.
Honnêtement, seul Jordan serait capable de ramener un peu de compétitivité au ASG...depuis sa retraite les rencontres sont insipides et ne donnent plus envie à personne de se lever en pleine nuit. Je pense pas énoncer un commentaire ringard de vieux ronchon en disant ça, juste un état de faits.