Il y a toujours des basketteurs dont le potentiel est sous-estimé ou mal-évalué à leur arrivée chez les pros. Il y en a aussi d’autres qui finissent tout simplement par se développer plus « tardivement » que d’autres et commencent vraiment à prendre conscience de leurs capacités une fois la vingtaine passée. C’est pourquoi certains joueurs pas forcément étiquetés comme de futures stars parviennent à s’affirmer comme des valeurs sûres de manière un peu « inattendue. » Nous allons essayer de nous concentrer sur 15 NBAers que nous estimons capables de devenir des All-Stars un jour.
Mentions honorables
Jaden Hardy (Dallas Mavericks) : Il est encore très jeune (20 ans) et ça va prendre du temps mais le 37e choix de la dernière draft deviendra peut-être un arrière scoreur très prolifique en NBA.
AJ Griffin (Atlanta Hawks) : Plus il joue, mieux les Hawks se portent. Attention, explosion prévue dans deux ans.
Jonathan Kuminga (Golden State Warriors) : Est-ce que ce serait vraiment une surprise s’il devenait un All-Star un jour ? C’est un peu l’avenir qui lui était prédit quand il jouait avec le G-League Ignite, d’où le fait qu’il ne soit pas dans la liste.
Jalen Williams (Oklahoma City Thunder) : L’excellente pioche du Thunder. Un rookie qui monte soudainement en puissance.
Robert Williams (Boston Celtics) : On lui a préféré d’autres pivots dans cette liste mais il pourrait devenir un All-Star si son corps ne le lâche pas.
Kyle Kuzma (Washington Wizards) : Peut-être plus le nouveau Tobias Harris qu'un futur All-Star mais il a passé un cap cette saison.
10. Jeremy Sochan (San Antonio Spurs)
La « wild card » de cette liste. Jeremy Sochan est un joueur atypique et c’est donc difficile d’évaluer son potentiel ou de trouver un modèle à qui le comparer. Peut-être Draymond Green mais avec une folie différente. L’idée, c’est de penser que Sochan va devenir un intérieur complet qui fera gagner son équipe sans marquer 20 points ou sans faire exploser les statistiques. Plutôt un bon défenseur, bon passeur, bon rebondeur. Le meilleur du « all around player. »
9. Troy Murphy III (New Orleans Pelicans)
Sa présence dans cette liste est forcément influencée par les 41 points passés contre les Trail Blazers la nuit dernière. Mais marquer 41 points, même dans cette NBA, ce n’est pas anodin ! Trey Murphy a notamment planté 9 paniers primés. Les ailiers longilignes qui sont aussi adroits derrière l’arc sont généralement susceptibles de devenir des scoreurs à 20 pions par rencontre.
Surtout que, comme il le dit lui-même, son « jeu est varié. » Sa manière de faire comprendre qu’il ne veut pas être catalogué simplement comme un shooteur d’élite dans cette ligue. Il lui faudra peut-être un concours de circonstances pour un jour s’affirmer comme un All-Star mais une carrière à la Harrison Barnes – en vétéran solide borderline All-Star – paraît envisageable.
8. Devin Vassell (San Antonio Spurs)
Sa blessure a un peu ralenti sa progression cette saison mais Devin Vassell s’était affirmé comme le premier playmaker-scoreur des Spurs avec Keldon Johnson. Il n’a peut-être pas vraiment les épaules d’une superstar mais ces années de transition vont lui servir pour développer son jeu en profitant de nombreuses responsabilités en attaque. Notamment à la création sur pick-and-roll.
Vassell sera beaucoup plus intéressant une fois entouré d’autres bons joueurs. Parce qu’il peut faire un peu de tout : défendre, tirer, driver, passer, etc. Potentiellement un All-Star dans cinq ou six ans s’il joue pour une équipe qui gagne.
7. Nic Claxton (Brooklyn Nets)
La révélation de la saison à Brooklyn. Nic Claxton a une bonne dégaine de pivot du futur : grand, mobile, polyvalent. Il n’est pas taillé pour devenir un scoreur mais il n’y a pas que les grands attaquants qui sont invités au All-Star Game. Il peut y aller en évoluant dans un registre à la Jarrett Allen ou à la Rudy Gobert, tout en étant un joueur différent.
Un basketteur qui impacte des deux côtés du terrain tout en progressant dans de nombreux domaines, comme par exemple à la passe.
6. Franz Wagner (Orlando Magic)
On a hésité à le mettre dans la liste parce que Franz Wagner a tout de même été retenu en huitième position par le Magic. Mais comme il ne passionne pas les foules et sa franchise non plus, il valait mieux quand même parler un peu de l’ailier allemand, dont la progression balle en main est intéressante.
En plus d’être grand pour son poste (2,08 m !), Wagner est finalement plus qu’un sniper. C’est un vrai attaquant de qualité qui n’a pas fini de faire souffrir les défenses adverses. Il est bien parti pour devenir l’un des lieutenants de Paolo Banchero avec Markelle Fultz.
5. Alperen Sengun (Houston Rockets)
La relève de Nikola Jokic ! Le Serbe est à peine entré dans son prime que son double est déjà en NBA. Alperen Sengun ne sera peut-être pas un multiple lauréat du MVP mais il devrait au moins s’affirmer comme un All-Star une fois que les Rockets auront compris que le jeune turc est leur joueur le plus prometteur.
Entre sa qualités de passe et ses moves dos au panier, Sengun peut devenir une arme de premier plan en attaque. Un développement qui n’était pas forcément celui imaginé à son arrivée dans le Texas il y a deux ans.
4. Jordan Poole (Golden State Warriors)
Aujourd’hui, Jordan Poole est déjà un champion NBA et un joueur majeur de l’une des meilleures équipes de la ligue. Mais il revient de loin. On parle d’un 28e choix de draft (2019) qui convertissait seulement 33% de ses tentatives aux tirs lors de sa saison rookie au sein d’une formation très faible.
Poole a bossé dur pour faire évoluer son jeu et devenir un joueur suffisamment tranchant et efficace pour peser à ce niveau. Et le joueur de 23 ans est désormais capable d’enfiler le costume de Stephen Curry en l’absence de la superstar et de grandement contribuer à la série récente de 5 victoires consécutives des Californiens.
Il faudra sans doute attendre une autre situation pour que Poole devienne vraiment un All-Star. Mais ses performances en tant que titulaire – 24,4 points et 4,6 passes – laissent penser que ça va arriver dès qu’il aura vraiment le champ libre.
3. Desmond Bane (Memphis Grizzlies)
Quel steal. Le développement de Desmond Bane peut vraiment changer la donne pour les Grizzlies. Il leur donne un potentiel beaucoup plus… crédible ? L’équipe est jeune et elle fonctionne déjà très bien mais elle tend à manquer de talents pour vraiment aller très (très) loin en playoffs.
Sauf si Bane devient la deuxième star offensive nécessaire au-côté de Morant. Et c’est le cas. Il sait créer son tir, jouer des picks-and-roll, évoluer sans le ballon et il progresse même à la création. C’est un arrière hyper costaud, athlétique et bon défenseur. Un package complet du pur poste deux. L’invitation au All-Star Game ne devrait pas tarder.
2. Mikal Bridges (Brooklyn Nets)
Son passage aux Suns a donné une idée de son potentiel. Un premier aperçu. Mais Mikal Bridges semblait tout de même destiné à devenir un excellent « 3 and D », peut-être un poil plus avec éventuellement une ou deux sélections All-Star. Mais son passage aux Nets peut et va changer – et est déjà en train de changer ! – la trajectoire de sa carrière.
L’ailier de 26 ans assume à Brooklyn un statut de première option et il le fait avec brio. 25,7 points de moyenne à 51% aux tirs et 48% à trois-points. Il ne tiendra sans doute pas toujours ce rythme, surtout quand les défenses vont vraiment se concentrer sur lui en planifiant à l’avance des schémas pour le contrer.
Mikal Bridges, les Nets tiennent déjà leur nouvelle star
Mais Bridges impressionne en allant chercher ses points en drives ou en pénétrations conclues par des tirs à mi-distance. Sa panoplie n’est pas seulement celle d’une star mais peut-être d’une deuxième option d’un candidat au titre, à la manière d’un Khris Middleton par exemple. Il ne sera pas All-Star qu’une seule fois.
1. Jalen Brunson (New York Knicks)
C’est déjà un All-Star dans nos têtes. Parce que Jalen Brunson est le patron des Knicks et parce qu’il aurait très bien pu être du match des étoiles à Salt Lake City cette saison. Mais il n’a pas toujours eu ce statut. Il n’était même pas encore perçu comme tel – du moins pas par tout le monde – après ses cartons lors des derniers playoffs avec les Mavericks.
Brunson est un meneur de petite taille (1,85 m) drafté au second tour. Le voilà maintenant l’une des références sur son poste. Rien ne lui promettait un tel avenir en NBA. Chapeau aux dirigeants new-yorkais d’avoir cru en lui en misant plus de 100 millions sur sa pomme l’été dernier.