« C’est clair qu’il ressemble au jeune Al Horford. Le Al Horford qui était All-Star. Il joue vraiment à un très haut niveau », note Jaylen Brown.
Il n’a pas attendu de fêter ses trente piges pour être bon. Drafté en troisième position en 2007, le natif de Puerto Plata a toujours été un joueur solide en NBA. Surtout à son poste. Il a même longtemps été l’un des basketteurs les plus sous-estimés du championnat. Et quelque part, il l’est encore aujourd’hui. Car si Kyrie Irving et les populaires – car plus jeunes – Brown et Jayson Tatum récoltent les lauriers après le départ canon des Boston Celtics, lui n’est absolument pas étranger à cette série folle de douze succès consécutifs. Au contraire. Il est au cœur même de chaque victoire. Que ce soit hier soir contre Toronto (21 points à 8/9) ou quand il a défendu avec acharnement sur Giannis Antetokounmpo plusieurs jours auparavant.« S’il continue comme ça, on sera vraiment dur à battre », ajoute Brown.
Al Horford est l’homme qui peut faire la différence à Boston. Surtout avec Gordon Hayward (et maintenant Kyrie) sur le flanc. Parce qu’il sait tout faire sur un terrain de basket. Une polyvalence qu’il doit à… son cerveau. Plutôt que de prendre de la masse pour batailler dans la peinture, lui qui n’avait jamais vraiment joué à son vrai poste (ailier-fort) s’est adapté aux exigences de la NBA moderne. Il a eu l’intelligence de développer la panoplie.« Je ne sais pas si le jeune Horford pourrait faire ça », plaisante l’intéressé. « J’ai mis des années à bosser sur mon jeu pour m’adapter à la NBA d’aujourd’hui. »
La meilleure saison de la carrière d'Al Horford ?
Comme bon nombre d’athlètes pros, il a décidé d’être plus léger. Et donc plus mobile. En conséquence, il est capable de défendre sur des joueurs aux profils complètement différents. C’est même lui qui a gêné DeMar DeRozan sur la première balle de match ratée par le All-Star canadien dimanche soir ! Et ce n’est pas qu’en défense qu’il met à profit de corps plus rapide – et donc en apparence plus jeune. Horford est agressif depuis le début de la saison. Il n’hésite pas à provoquer directement ses vis-à-vis balle en main.« Al va au panier. Il dunke sur des gens. Il ne tient pas ses genoux, il joue comme un jeune à nouveau », salive Terry Rozier.
Horford est juste plus frais que jamais. Avec 15,2 points, 55% aux tirs, 48% à trois-points, presque 9 rebonds et 5 passes, il est parti sur les bases de l’une des plus belles saisons de sa carrière. Comme le bon vin, en voilà un qui vieillit bien.