CONFORT
La paire est mise aux pieds, lacée, c’est parti. Très fine sur le coup de pied et la languette, la Air Jordan XXXIV prend soin du talon et du tendon d’Achille : elle est bien renforcée d’un chausson épais qui ravira les adeptes d’un bon lockdown arrière. Sans être trop large, la chaussure laisse de l’espace pour que le pied vive bien. Au niveau innovation, Jordan intègre son « Eclipse PLate », composé de deux pièces qui réduisent le poids de la chaussure tout en augmentant la réactivité de l’unité Zoom Air, bien présente sous nos pieds. Efficace. Le Zoom Air, c’est moins shiny que le Air Max, mais ça a l’avantage de mieux durer et de ne pas exploser sur un appui trop fort ou sur un rebond trop aérien (on joue en R3, et alors?). Il faudra en revanche les serrer fort, le laçage étant un peu lâche. Pendant les premiers entraînements, j’ai même dû les lacer plusieurs fois, pas commun pour une chaussure pareille. Petit détail mais pour moi important : elles sont faciles à enfiler et à enlever, bon point.STYLE
https://www.youtube.com/watch?v=pCwLvMu1Wxk Gros carton. Pendant l’unboxing, on ne savait pas si on recevait la Jordan XXXIV « Blue Void » ou la « Bred ». Ce sera la Blue Void et on s’en réjouit. Ça aurait pu être la chaussure de Sigourney Weaver dans « Alien » : elle est glacée, terriblement retro-future. La dominante de ce coloris vert d’eau est très stylée. Sur les côtés on a le droit à une sorte de feuille de calque imprimée grille : cette sneaker aurait pu être portée par Will Smith dans « I Robot », aussi ! Les petites touches violettes – le logo en hologramme Jordan en haut du talon, l’encadrement et le bout des lacets – réhaussent l’ensemble. J’adore le logo et le mot « flight » brodés sur la languette, Jordan n’oublie pas la tradition. L’Eclipse Plate conclut cette shoe futuriste et donne une belle forme allongée à la semelle. Vraiment sublime cette XXXIV.TRACTION
Petite précision que je prends le temps de faire sur la traction. Les équipementiers, et Nike en particulier, font la balance entre deux éléments fondamentaux : le motif sous la semelle et sa performance. Sous la Jordan XXXIV, c’est le retour du motif herringbone, littéralement « arête de hareng », oui ça sonne plus Cainri en anglais, forcément. Le herringbone, c’est un assemblage de petites pointes qui assurent au joueur de ne pas glisser sur une accélération, un changement de rythme, une prise d’appui. Pour moi, c’est le meilleur « pattern » de chez Nike en ce qui concerne la traction. Inutile donc de vous dire que cette XXXIV accroche à merveille au parquet parfois poussiéreux de mon gymnase favori du 11ème arrondissement.DURÉE DE VIE
Jordan n’a pas offert à sa XXXIV des matériaux de luxe, comme ça a pu être le cas avec notamment la XXI, en cuir grainé à l’époque. Sûrement pour économiser quelques grammes et c’est plutôt un choix smart. Les matériaux respirent, mais la question sur le long terme se pose : les côtés sont vraiment fins, combien de temps tiendront-ils ? La Jordan XXIV est la paire d’une saison en intérieur, ne pensez même pas aller crosser sur le bitume de Stalingrad ou d’un playground au milieu des champs!COLORWAYS
La Blue Void, la plus « Alien » La Bred, plus jordanesque, tout en rouge et noir. La Snow Leopard, magnifique, on dirait les sneakers des Stormship Troopers dans « Star Wars », blanches et turquoise. La Amber Rise, qui ressemble à un smoothie abricot, en mode désert.BILAN
Une très bonne sneaker. Belle, racée, légère et rassurante : la Jordan XXXIV s’impose en cette rentrée 2019.Points forts:
- La traction : on est aimanté au parquet.
- Le style : elle tranche en coloris Blue Void.
- La légèreté : pour une chaussure aussi techno, elle ne pèse pas grand-chose.
Points faibles:
- Le prix : 185 euros, c’est une somme...
- Le laçage, qui se défait parfois pendant l’effort.