« Les gens croyaient que j’étais déprimé, mais moi je trouvais ça fantastique », a-t-il récemment confié à Oregonlive au sujet de sa retraite anticipée. « J’ai pu passer du temps avec ma famille, être à la maison pour Noel, me relaxer et souffler un peu. Ça m’a permis de prendre du recul, ça a été une bonne chose pour moi. »
« J’essaie juste de voir si je peux extraire encore quelques centimes de ce vieux ballon de basket. »
Ça lui a surtout permis de prendre conscience de deux choses importantes : qu’il avait toujours au fond de lui un amour immense pour ce sport et qu’il n’avait peut-être pas encore tout donné. Du coup, après un mois d’entraînement individuel brutal pour retrouver un semblant de forme physique, il a recontacté son agent pour qu’il essaie de lui trouver un nouveau job. Le problème, c’est qu’on était alors en plein lockout et que ses dernières expériences professionnelles n’avaient pas vraiment contribué à faire grimper sa cote.
« Tout ce que mon agent a pu me trouver, c’est une place en Serbie. Il m’a dit “C’est tout ce que j’ai pour toi. Il faut que tu acceptes si tu veux continuer à jouer”. Je n’avais pas d’autre choix que d’accepter. »http://www.youtube.com/watch?v=yrJEyj0fF9M Direction l’Etoile Rouge de Belgrade, son amour fou pour le basket, ses fans passionné et un entraîneur légendaire, Svetislav Pesic. Bonjour le choc culturel. Mais l’air de rien, Morrison a réussi à retrouver un peu de son rythme là-bas avant de confirmer qu’il lui restait bien du basket dans les mains en rejoignant par la suite la Turquie. Pas suffisant pour que les offres de contrats longue durée se mettent à remplir sa boite aux lettres, mais assez pour être invité à participer à la Summer League de Las Vegas où il a pu aligner des stats solides : 20 pts et 5 rbds. http://www.youtube.com/watch?v=DxQ1CG1SP04 Dans la foulée, le GM des Blazers, Neil Olshey, lui proposait de venir du côté de Portland le temps du training camp, histoire de voir si, presque deux ans, après son dernier match officiel en NBA, il avait encore de quoi apporter à une équipe. Et c’est là qu’Adam Morrison en est actuellement, toujours dans l’incertitude concernant son avenir direct, mais débarrassé, semble-t-il, du stress que cela implique.
« C’est mieux que de rester à la maison. J’essaie juste de voir si je peux extraire encore quelques centimes de ce vieux ballon de basket », raconte-t-il pour la forme.Après avoir brillé lors de son premier match de présaison (9 pts en 13 minutes face aux Lakers), il a enchaîné en ne marquant pas le moindre point contre Phoenix tandis que les Blazers ajoutaient Justin Holiday, un autre ailier, à leur roster de présaison. Bref, rien n’est fait et le comeback d’Adam Stachemou n’est encore qu’hypothétique. Mais vu le chemin qui l’a conduit jusqu’ici, il devrait être capable de trouver une forme de paix intérieur à l’avenir, quel que soit le dénouement.
« Ça serait énorme pour moi, de pouvoir me regarder dans la glace en me disant “Je l’ai fait” », raconte-t-il au cas où Portland lui offrirait bien un contrat ferme. « Mais si ça ne marche pas, au moins je pourrai me regarder en me disant que je n’ai pas laissé tomber comme une mauviette et je pourrais partir en sachant que je n’ai pas lâché. Bien entendu, ça serait formidable si j’arrivais à revenir pour de bon, mais pour moi, c’est déjà suffisant de pouvoir me regarder en face en sachant que je ne suis pas un lâcheur. »Adam n'est peut-être pas au bout du chemin finalement.