Draymond Green, une perte importante dans le jeu
Dans un premier temps, l’absence de Green est forcément préjudiciable pour les Californiens. Dans le dur sur la série face à l’Oklahoma City Thunder, l’ailier-fort s’est montré à la hauteur lors de ces Finales NBA en étant l’un des meilleurs joueurs de son équipe depuis le début de la série, tant offensivement (avec une pointe à 28 points lors du Game 2) que défensivement avec son apport dans la peinture. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les Warriors ont perdu le seul match où il a été absent cette saison, face aux Denver Nuggets le 13 janvier dernier. Sur ces Finales 2016 face aux Cavs, la différence avec ou sans Green est également très importante. Sur 100 possessions, les Warriors ont dominé les Cavaliers de 13,6 points en sa présence avec une efficacité offensive de 113,8 ! Sans lui ? Les Cavs reprennent l’avantage de 9,6 points et l’efficacité offensive des Californiens chute à 98,3. Difficile de mieux montrer l’impact du joueur de 26 ans."Oui, nous avons notamment réussi grâce à Draymond, avec son âme de compétiteur, sa passion et son envie, il a été très important pour nous cette année. Et c’est peut-être aussi ces qualités qui l’ont poussé dans cette situation", a sobrement commenté Steve Kerr en conférence de presse.Son absence va d’autant être préjudiciable que Green dispose d’un rôle central lors des récents succès des Warriors face aux Cavs. Au cours de cette série, c’est régulièrement lors de son replacement au poste de pivot, et donc de la mise en place de la fameuse "Death Line-up", que les Californiens ont réussi à faire la différence et à dominer les Cavaliers. Mais cette fois-ci, les hommes de Steve Kerr seront privés de cette arme redoutable.
Un événement qui va booster les Warriors
Reste que cet événement n’est pas anodin et va forcément influencer l’état d’esprit des joueurs pour ce Game 5 des Finales NBA. Si les Cavs peuvent se réjouir de l’absence de Green, les Warriors ont clairement les crocs par rapport à cette décision et ont affiché une certaine rage devant la presse concernant l’attitude de LeBron James et de la Ligue. Du coup, cette suspension de l’intérieur pourrait aussi être une motivation supplémentaire pour ce groupe."Draymond, nous savons que ça va le tuer de ne pas être présent, mais nous allons aller sur le parquet afin de gagner en équipe pour lui", a prévenu Klay Thompson.Car si cette sanction peut se comprendre étant donné le geste de Green, elle est vécue comme une injustice par les Warriors, qui estiment que LeBron James a pleuré devant les médias pour pousser la NBA à prendre cette décision et a provoqué intentionnellement le Warrior. Fidèles à leur devise "strengths in numbers", les Californiens pourront aussi compter sur une profondeur de banc importante pour trouver des solutions en l’absence de Green.
"Toute l’année, nous avons eu cette approche collective. Personne ne peut compenser individuellement l’absence de Draymond, ça doit être une réponse collective. Heureusement pour nous, nous avons une équipe très talentueuse, nous pouvons vraiment le faire et nous le pensons à 100%", a assuré Thompson.Sans lui, Steve Kerr va devoir trouver des ajustements. Autant dire que personne n’est inquiet à ce sujet puisque le coach des Warriors a prouvé (encore et encore) qu’il était capable de régler des problèmes en changeant ses joueurs ou la façon de jouer de son équipe. Très probablement, Andre Iguodala devrait prendre la place de Draymond Green dans le 5, ce qui ne constitue pas forcément une bonne nouvelle pour la franchise de l’Ohio puisque Iggy est clairement le meilleur "LeBron Stopper" des Warriors. Pour résumer, Golden State se retrouve à l’Oracle Arena, devant un public déchaîné, sans l’un de ses meilleurs éléments mais avec l’impression d’avoir été victime d’une injustice, pour un Game 5 qui peut permettre à cette équipe de remporter pour la deuxième fois de suite le titre NBA. Un cocktail explosif qui risque de donner une motivation incroyable à Stephen Curry et ses partenaires. Gagner pour Draymond Green, gagner pour soulever le trophée Larry O’Brien, le discours de Steve Kerr est d’ores et déjà tout trouvé...