"Il y a des gamins précoces de high school qui pensent qu'ils sont des rock stars. 'Où sont mes 30 millions ?' ", a expliqué Abdul-Jabbar. "Les attitudes ont changé, et le jeu a souffert de ça, et ça a porté préjudice au jeu universitaire également."La NBA avait changé l'âge d'entrée pour que les jeunes joueurs qui passaient de plus en plus du lycée au monde pro passent au moins un an au college. Mais la plupart n'y passe finalement qu'un an, et n'a pas le temps d'y apprendre grand-chose. Insuffisant pour Abdul-Jabbar, pour qui ces joueurs sont encore bien trop jeunes et immatures, intellectuellement, émotionnellement et physiquement, pour affronter le monde professionnel.
"Quand je jouais, les joueurs devaient aller au collège et gagner leur place sur le terrain, je veux dire par là qu'ils avaient des upperclassmen (des juniors et des seniors - ndlr). Les joueurs qui devaient passer par là pour s'imposer, tout en devant aller en cours, quand ils arrivaient au niveau professionnel, ils étaient bien mieux préparés et bien plus qualifiés."Bien évidemment, l'autrefois très politisé Kareem sait très bien que pour certains joueurs, l'université n'est pas forcément le meilleur endroit pour tous les jeunes, certains ayant besoin d'argent rapidement ou autres... Il ajoute donc que les joueurs, en guise d'alternative, pourrait selon lui, aller jouer dans une ligue mineure ou dans une ligue de développement, en attendant d'avoir l'âge requis. Il sait également que des joueurs comme Kobe Bryant, Kevin Garnett ou LeBron James sont devenus des stars dès leur sortie de high school. Mais pour Kareem, ils auraient pu bénéficier d'un passage à la fac, même LBJ, comme l'explique le roi du sky-hook au lendemain du crash des Cavs :
"Il serait arrivé dans les rangs professionnels comme un diamant complètement poli, en étant complètement prêt, étant donné ses dons naturels. Passer par le système universitaire aurait fait de lui un joyau fini dès son arrivée en pro."