« Avec sa vitesse, il pourrait voler dans tous les sens », a déclaré le coach des Kings au Sacramento Bee. « C’est lui dicte la façon dont nous jouons. Si nous voulons aller de l’avant, il faut qu’il continue à jouer comme ça. »Chuck Hayes fut son coéquipier pendant deux saisons à Houston avant de le retrouver cette année à Sacramento. Il a gardé le souvenir d'un joueur explosif, capable de donner le tournis aux défenses adverses.
« Aaron est l’un des cinq joueurs les plus rapides de la ligue », affirme le pivot des Kings. « Je l’ai vu faire des choses tout simplement incroyables. »Grand espoir des Rockets avec qui il a été élu MIP en 2010, Brooks a ensuite été frappé par les blessures avant d'être envoyé à Phoenix puis de rejoindre la Chine la saison dernière lors du lockout. Depuis son retour aux Etats-Unis, il peine à retrouver ses sensations et son niveau d'antan. Smart, qui a lui aussi connu diverses expériences à l'étranger lors de sa carrière de joueur (Philippines, France, Venezuela), attend désormais de son meneur qu'il revienne aux fondamentaux et qu'il prouve qu'il mérite sa place.
« Quand vous êtes à l’étranger, votre perception du jeu NBA est différente. Quand j’ai joué en France, je me suis entraîné comme si j’allais revenir ici », poursuit Smart. « Aaron a joué à l’étranger et il marquait 25 points en moyenne. C’était la belle vie. Mais ce n’est pas la même mentalité. Je lui ai dit : ‘Tu es de nouveau un rookie. Tu dois arriver tôt avant l’entraînement et rester longtemps après’. »Aaron Brooks explique quant à lui son faible rendement par un manque de confiance dû à ses blessures et à une fin de saison ratée avec les Suns dans l'ombre de Steve Nash.
« C’est bizarre. J’ai l’impression que si j’accélère, je vais faire des erreurs. Et je ne veux pas en faire. C’est nouveau pour moi », explique-t-il. « Je n’ai pas réellement joué en NBA pendant trois ans donc mon corps cherche encore la coordination. C’est sûrement la raison pour laquelle j’ai été si prudent et que je n’ai pas beaucoup couru. »Manque de confiance ou d'implication, Brooks va en tout cas devoir desserrer le frein à main. Alors que Jimmer Fredette n'est plus dans les petits papiers de Smart et que Tyreke Evans est toujours blessé et annoncé sur le départ, il apparaît aujourd'hui comme le dernier atout à dont dispose le coach californien. Et ce dernier a bien l'intention de faire en sorte qu'il montre l'exemple et qu'il donne le ton dans la continuité de son gros match réalisé contre les Warriors.
« Ça commence par Aaron », insiste Smart. « Je continue à dire que, peut-être, le match contre les Warriors va le chauffer. »