Si c'est sa dernière saison...
Doc Rivers jure qu'il n'a jamais été question de trader Blake Griffin, même au plus fort du "Quake bashing". Le coach des Clippers affirme même que certains journalistes ont monté de toutes pièces les rumeurs qui envoyaient Griffin à Boston, Denver ou Orlando, peu après l'incident du coup de poing sur Matias Testi, l'un des responsables de l'équipement des Californiens. Certaines équipes ont tâté le terrain, espérant profiter de la situation, c'est avéré, mais le All-Star passera bien une 7e saison NBA à Los Angeles. La franchise n'a, de toute façon, plus aucun contrôle réel sur l'avenir de Griffin, qui devrait faire jouer l'option qui lui permet d'être free agent à la fin de la saison. Et les risques de le voir partir sont réels, même s'ils dépendent évidemment des résultats des Clippers. Le Thunder, plus que n'importe quelle autre franchise, rêve de décrocher la signature de Griffin pour recréer un duo fort à OKC, en jouant la carte du "homecoming" qui a fonctionné avec LeBron James , Dwyane Wade à Chicago ou Joakim Noah à New York dans un passé récent. Le #32 de LA est en effet né à Oklahoma City, y a grandi et a même opté pour les Oklahoma Sooners en NCAA au détriment de programmes universitaires plus clinquants. Griffin n'a évidemment pas encore pris de décision et, comme Kevin Durant et bien d'autres avant lui, il donnera tout lors de sa possible dernière année de contrat. "Quake" adore Los Angeles et ses fans, comme il l'a expliqué dans une lettre publiée sur le Player's Tribune il y a quelques jours. On ne l'imagine pas avoir la tête ailleurs alors que les Clippers vivent probablement leur dernier run pour le titre sous cette mouture, Chris Paul étant lui aussi en fin de bail l'été prochain. Si on suit l'exemple de LeBron à Miami (qui avait enregistré sa meilleure moyenne de points à South Beach en 2014) et de KD à OKC (plus grosse moyenne de rebonds en saison régulière et meilleures stats d'efficacité défensive en playoffs depuis le début de sa carrière), on peut parier sur un exercice très productif pour le joueur de 27 ans.Il est plus affamé que jamais
Les mésaventures récentes de Blake Griffin l'ont éloigné des parquets et contraint à prendre du recul sur son métier et l'importance qu'avait le basket dans sa vie. C'est ce qu'il a expliqué au moment de présenter ses excuses aux fans des Clippers pour son comportement récent. Un coup de fil de son frère Taylor, qui lui a expliqué qu'il ne le reconnaissait pas, a également fait office de véritable gifle."Ne pas pouvoir être au coeur de l'action la saison dernière a été un électrochoc. A vrai dire, il est facile de considérer ce que l'on a en tant que joueur NBA comme acquis. Mais quand j'étais à l'écart, je suis devenu fou et j'ai réalisé qu'en fait le basket était une thérapie pour moi. Peu importe ce que je peux vivre en dehors, le simple fait d'être à la salle fait tout disparaître".Avant de dégoupiller, Griffin était le fer de lance d'une équipe capable de battre les Spurs, champions en titre, dans une série de playoffs. L'envie de prouver qu'il peut à nouveau être un joueur incontournable de cette ligue et un prétendant crédible au titre de MVP, comme en 2014 (24.1 points, 9.5 rebonds et 4 passes de moyenne à 53%), devrait lui permettre de redevenir un joueur majeur en NBA.
Il va encore élargir sa palette
Montrer qu'il n'est pas qu'un dunkeur est une obsession pour Blake Griffin depuis quelques années. Si on est un peu nostalgique de sa jeune et excitante version qui passait le plus clair de son temps à escalader et humilier ses adversaires, le fait est que Griffin a développé un côté all-around indiscutable, tout du moins sur le plan offensif. Et ce n'est pas fini puisqu'à l'entendre, après s'être façonné depuis trois ans un shoot à mi-distance tout à fait honnête et efficace à défaut d'être visuellement agréable, le voilà décidé à s'éloigner encore un peu plus du panier."Je veux être un joueur à l'aise derrière l'arc, c'est certain. Je ne veux pas non plus en abuser, ce ne serait pas une bonne idée. Mais être en confiance lorsque l'on me cherche à 3 points, ça me paraît important. Au plus je serai capable d'étirer le jeu, au plus je serai utile à l'équipe".En 2014-2015, Griffin avait signé un intéressant 40% à 3 points, même s'il n'avait tenté sa chance qu'à 25 reprises. Le All-Star et son coach sont conscients que la mode est au stretching en NBA et qu'être capable d'utiliser cette arme à un moment ou à un autre peut faire la différence en playoffs. Toujours dominant dans la raquette adverse, très bon passeur et shooteur de lancers de plus en plus fiable, Blake Griffin peut prendre une dimension encore supérieure en ajoutant cette corde à son arc. On espérera pour lui que ses futures tentatives from downtown seront plus simples que celle-ci, en 2014 contre les Suns... https://www.youtube.com/watch?v=WPi1669-7a4
Kevin Garnett lui a filé un peu de son mojo
La dernière interaction entre Blake Griffin et Kevin Garnett avait été plutôt embarrassante pour le premier. A 39 ans et alors que tout le monde le pensait incapable de décoller, "KG" avait mis son cadet sur un poster avec un joli dunk. Pour se faire pardonner, le jeune retraité est venu rendre visite aux Clippers cette semaine, participant à un entraînement particulier avec Griffin au poste. Piquer un peu du répertoire du "Big Ticket" en termes d'intensité et de roublardise ne fera pas de mal à l'intérieur californien. https://www.youtube.com/watch?v=o8xCDvWQ20UMore KG and BG pic.twitter.com/Sstl1AAHpo
— DJ Ray Samora (@DJRaySamora) September 29, 2016