LaBradford Smith n'avait rien demandé
Nous sommes en 1993. Les Bullets sont l'une des pires équipes de la NBA. LaBradford Smith est alors un sophomore drafté en 19e position deux ans plus tôt. En ce soir de rencontre avec les Bulls à Chicago, le jeune arrière fait le match de sa vie avec 37 points et un duel avec Michael Jordan nettement remporté des deux côtés du terrain malgré la défaite des Bullets.
Après la partie, MJ expliquera que son adversaire lui a lancé après le match : "Nice game, Mike".
Hasard du calendrier, Chicago rejoue cette même équipe de Washington le lendemain, cette fois dans la capitale fédérale. Dans l'intimité du vestiaire, Jordan prévient ses coéquipiers :
"En première mi-temps, je vais marquer le même nombre de points que ce gamin en a mis pendant tout le match hier".
Michael Jordan est un homme de parole. Ou presque. Il inscrit 36 points en première mi-temps. Michael Wilbon, qui suivait l'équipe à l'époque, raconte :
"Il a tellement pris ombrage qu'un gamin lui dise "nice game, Mike", qu'il l'a écrasé et humilié".
Petit problème : LaBradford Smith n'a jamais prononcé ces mots. Michael Jordan, mécontent de son match, s'est auto-persuadé que Smith l'avait bien trashtalké.
Que ce soit lié à cette vendetta ou non, LaBradford Smith ne jouera qu'une saison de plus en NBA, à Sacramento, avant de se lancer dans un exil à l'étranger dans l'anonymat le plus total.