29 pts dans le 4ème quart et la victoire pour Dirk Nowitzki

Après 3 quart-temps catastrophiques des Mavericks, Dirk Nowitzki a pris le contrôle du match et réalisé une performance ahurissante, donnant la victoire à Dallas, 96-85. "C'était un match très moche", déclarait Nowitzki. "On n'arrivait à rien faire pendant trois quart-temps. On était lent. On cherchait une étincelle offensivement et j'ai été capable de l'apporter ce […]

Après 3 quart-temps catastrophiques des Mavericks, Dirk Nowitzki a pris le contrôle du match et réalisé une performance ahurissante, donnant la victoire à Dallas, 96-85.
"C'était un match très moche", déclarait Nowitzki. "On n'arrivait à rien faire pendant trois quart-temps. On était lent. On cherchait une étincelle offensivement et j'ai été capable de l'apporter ce soir."
Plus qu'une étincelle, c'est carrément un lance-flamme qu'il a apporté dans un dernier quart où il était complètement incandescent, plantant 29 de ses 40 pts (et 11 rbds, 5 passes, 5 ctres) dans la période. Tout simplement le record de la franchise en un quart-temps (Mark Aguirre en avait mis en 1984) et à deux doigts du record NBA du nombre de points dans un 4ème quart (31 par Wilt Chamberlain contre les Knicks en 1962). Surtout, c'était un incroyable retournement de situation après trois quart-temps misérables. Utah, sifflé lundi dans sa propre salle, pensait bien inverser la tendance de son sale début de saison, bien emmené par Deron Williams (22 pts, dont 12 dans le 3ème quart, 5 rbds, 5 passes) et Mehmet Okur (14, pts, 14 rbds et 5 passes). D'autant plus qu'en face Dallas ratait tout et se faisait à son tour siffler par une partie du public lors d'un 3ème quart immonde (perdu 30-17) dans lequel il réussissait même l'exploit d'enchaîner un airball de Nowitzki ligne de fond et un dunk raté par Marion. 67-52 pour le Jazz à la fin du 3ème, et seulement 32% d'adresse pour Dallas. Malgré 4 lancers de Nowitzki, Utah portait même son avance à +16 à 8 minutes de la fin. Mais Dirk prenait alors feu et abattait le Jazz à lui tout seul. Et c'est à peine une manière de parler : 29 pts, 7/8 au tir, 14/14 aux lancers-francs et 5 rbds pour l'Allemand contre 18 pts, 8/19 au shoot, 2/4 sur la ligne et 2 rbds pour... l'ensemble du Jazz dans le dernier quart.
"De toute évidence, il n'y a rien que nous pouvions faire pour l'arrêter", constatait Jerry Sloan, le coach d'Utah. "Il a été sensationnel. Il a mis tous ses tirs et allait sur la ligne, mais le plus important c'est qu'il a été capable d'amener systématiquement la balle au panier."
Si Boozer, à 3min49, redonnait 5 pts d'avance au Jazz, Utah n'était plus capable de scorer pendant plus de trois minutes, tétanisé par le show Nowitzki et verrouillé par la défense de Mavs galvanisés par la perf de leur leader. Ce dernier égalisait sur une superbe action : feinte de 3-pts qui faisait sauter Okur, passe dans l'aile à J-Kidd qui lui remettait alors qu'il coupait au cercle dans la passe. Sur l'action suivante, il donnait l'avantage à sa team sur un de ces classiques : drive, arrêt du dribble, step-back (ou presque puisqu'il monte presque droit, laissant le défenseur poursuivre sa course) sur un pied. Le show n'était pas fini. Il prenait un rebond sur un échec de D-Will, plantait deux lancers, contrait un layup de Kirilenko, fixait la défense pour offrir un 3 pts à un très bon Jason Kidd (19 pts, dont 5/8 à 3 pts, 5 rbds, 6 passes, mais 7 balles perdues), reprenait un rebond, plantait à nouveau deux LFs, puis pouvait enfin sortir à 30 secondes de la fin sous les ovations de l'American Airlines Center. En portant ses Mavs à une 3ème victoire (en 4 match) grâce à un énième 4ème quart-temps dantesque, Dirk a rappelé à tous que s'il n'est pas l'un des joueurs les plus médiatisés de la ligue, il en reste l'un des tout meilleurs.

Le show Nowitzki :

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