« On a démarré le match de façon formidable. Notre défense les a étouffés, on leur a rendu la vie impossible, ils n’ont pas pu se relancer et c’est nous qui avons fini le travail », nous raconte Bergeaud.Oui, mais les Espagnols ont-ils vraiment joué le coup après la déception de leur demi-finale perdue face à l’Allemagne (74-73) ? Après tout, cette équipe-là jouait le titre dès le départ alors que la France, en difficulté en début de tournoi, n’a semblé se découvrir de l’ambition qu’après le braquage de Novi Sad. Difficile cependant d’imaginer la Roja lâcher un match sous prétexte que l’or n’est pas au bout.
« Ce sont tous des gagneurs quelle que soit la situation. Quand on rentre sur un terrain, motivation ou pas, c’est pour gagner », affirme Claude.Ce jour-là, la France a tout simplement été supérieure et s’est arrachée pour s’offrir à tout prix une médaille.
« Personne ne nous voyait battre l’Espagne. Mais une fois qu’on a creusé l’écart, on ne les a pas laissés revenir », se souvient Sacha Giffa avec nostalgie. « Ce qui a fait la différence, c’est qu’un groupe est né pendant cette compétition. On a été dans le dur après avoir battu la Lituanie et la Serbie. Et ce genre de matches te fait naître un groupe. On a souffert ensemble, après la Grèce, et on est arrivé au bout ensemble. Ça a été un peu la même situation que sur l’Euro de l’année dernière en Lituanie. Quand tu bats la Serbie à domicile ou la Lituanie à domicile, tout change et tu te sens pousser des ailes. »Depuis ce jour, l’Espagne n’a plus jamais perdu contre la France en phase finale d'un tournoi (ils ont perdu en poule lors du championnat du monde 2010) et règne en maître sur le Vieux Continent.
« Derrière nous, ils se sont vengés sur tout le monde », sourit Bergeaud.Jusqu’au mercredi 8 août 2012 ?