La draft 2024 est déjà présentée comme très faible par certains GM. Le moment idéale pour nous replonger sur une cuvée qui n'a vraiment pas marqué les esprits, celle de l'an 2000.
Les GM NBA parlent déjà de « la pire draft jamais vue »
En 2021, Kenyon Martin Jr marchait dans les pas de son père en étant drafté. Vingt et un ans après son papa, l’ailier athlétique a donc rejoint à son tour la NBA. Ça nous replonge dans des souvenirs lointains. Kenyon Martin… Sr, star de Cincinnati, premier choix de la draft 2000. Quelle cuvée. Mystique. Et avec le recul, vraiment faible. Peut-être pas la pire de tous les temps mais certainement pas la plus brillante. Flashback.
Le top 10 de la draft 2000
Premier choix, Kenyon Martin (New Jersey Nets)
C’était l’évidence. Pas de Twitter, de YouTube ou d’Instagram pour relayer les exploits de l’intérieur spectaculaire des Bearcats. Un cursus complet en NCAA pour devenir le prospect numéro un du pays. Martin était LE joueur à prendre et les Nets n’ont pas laissé passer cette occasion.
Quelque part, le fait qu’il soit le talent incontournable de cette promotion en dit long sur le niveau de la cuvée – même si K-Mart était présenté comme un futur très bon basketteur à l’époque. Il a eu un parcours plus qu’honorable avec une sélection All-Star en quinze saisons NBA et deux finales perdues avec New Jersey en 2002 et 2003. Aujourd’hui, il investit du temps et de l’argent dans de nombreuses œuvres caritatives tout en suivant la carrière montante de son fils.
Deuxième choix, Stromile Swift (Vancouver Grizzlies)
Une énigme. Tout au long de sa carrière. Un ailier-fort hyper athlétique, ancien participant au concours de dunks, qui avait les qualités physiologiques pour s’imposer en NBA. Le résultat ? Neuf saisons dans trois équipes différentes, 547 matches pour seulement 97 dans la peau d’un titulaire, 8,4 points et 4,6 rebonds de moyenne. Très loin des standards d’un second choix de draft.
Un ancien Top 5 de Draft continue d’enchaîner les galères
Troisième choix, Darius Miles (Los Angeles Clippers)
Un joueur qui avait tellement de flow ! Il pouvait devenir une icône. Sorti directement du lycée, long, athlétique, des nattes collées, un bandeau… mais très certainement pas prêt à affronter le milieu terrible de la NBA à seulement 18 ans. D’abord très prometteur, il a fortement contribué au regain de popularité des Clippers au début des années 2000 avant de se perdre aux « Jailblazers » de Portland (surnom donné à une équipe qui accumulait les problèmes judiciaires et les caractères de cochon). Des blessures et une maladresse chronique aux tirs ont eu raison de Miles. 10 points et 5 rebonds sur l’ensemble de sa carrière. Un potentiel gâché. Depuis, il anime un podcast très intéressant avec son ancien coéquipier Quentin Richardson et s'est retrouvé dans la sauce pour une affaire d'escroquerie à l'assurance-retraite de la NBA.
Quatrième choix, Marcus Fizer (Chicago Bulls)
Les Bulls ne savaient vraiment pas drafter à l’époque. Risée de la ligue, les taureaux ont misé sur un ailier-fort obscure, Marcus Fizer, alors qu’ils possédaient déjà le jeune CO-ROY Elton Brand au même poste. Difficile pour l’ancienne star d’Iowa de se faire une place malgré un statut de top-5 pick. Fizer n’a quasiment jamais été titulaire tout au long de ses six petites saisons NBA (35 en 289 matches). Il a rapidement disparu des radars. Pour la petite anecdote, il est l’un des joueurs les plus tatoués de l’Histoire de la ligue avec 31 tatouages. Chacun ses accomplissements.
Cinquième choix, Mike Miller (Orlando Magic)
Le Rookie Of The Year de la promotion ! Miller, qui a été un joueur de devoir très respecté en NBA, est finalement l’un des meilleurs éléments de cette draft 2000. ROY avec 12 points de moyenne en profitant de la blessure de Kenyon Martin. Quelle tristesse. Miller s’est d’abord affirmé comme un titulaire en puissance à Orlando et Memphis avant de devenir le sixième homme de luxe et le spécialiste du tir essentiel au sacre de Miami en 2012 et 2013.