Joakim Noah et Nicolas Batum
Pas de chauvinisme qui tient. Joakim Noah et Nicolas Batum sont deux des meilleurs joueurs français de l'histoire et méritent le respect pour ce qu'ils ont accompli l'un et l'autre en NBA. Malgré ça, impossible de ne pas les inclure dans cette liste.
Lorsque Joakim Noah a signé aux Knicks en 2016, tout était réuni pour une belle histoire. "Jooks" a grandi à New York et cherchait un challenge pour se relancer après avoir fait le tour à Chicago, où il a quand même été deux fois All-Star, meilleur défenseur de l'année et 4e du classement du MVP. La relation avec Phil Jackson, qui a pour mission de redresser la baraque à Big Apple, s'annonce prometteuse. Sauf que le Zen Master a mis une pression folle sur Noah en acceptant de lui donner 72 millions de dollars sur 4 ans, alors que le corps de l'intérieur tricolore de 31 ans commençait déjà à lui jouer des tours. La saison précédente, Noah n'avait joué que 29 matches...
De son propre aveu, Joakim a un peu trop festoyé dans une ville qu'il connait comme sa poche et n'a pas réussi à se concentrer pleinement sur le sportif. Un secteur qui n'avait de toute façon pas besoin de lui pour partir en vrille... En tout, il n'aura joué que 53 matches sur deux saisons, avant d'être coupé en 2018 tout en continuant d'être payé.
5 raisons pour lesquelles Joakim Noah va nous manquer
Pour Nicolas Batum, la situation était un peu différente. L'ailier des Blazers était dans son prime et ne semblait pas si loin du niveau All-Star en tant que couteau-suisse dont beaucoup d'équipes très ambitieuses pourraient avoir besoin. Michael Jordan a sauté sur l'occasion et pensait avoir trouvé le 3 and D qui propulserait les Hornets dans les hautes sphères de la Conférence Est. Raté...
Avec un contrat à 120 millions de dollars sur 5 ans, "Batman" était attendu au tournant. Au-delà même de son impact au scoring qui n'a jamais été son fort, Charlotte n'a jamais réellement et durablement vu le all-around player capable de distribuer et défendre face aux meilleurs. La franchise n'est pas celle qui déchaîne le plus les foules, du coup le bad buzz aura été relativement limité, mais le constat est implacable : ce contrat est l'un des pires jamais signés en NBA, même avec la hausse des salaires.
La saison dernière, Nicolas Batum n'était même plus dans la rotation et James Borrego lui a simplement fait l'honneur d'un temps de jeu digne de ce nom lors du NBA Paris Game devant le public français. Heureusement, les Clippers l'ont relancé et lui ont permis de montrer qu'il avait encore du très bon basket en lui.
Steve Francis
Forcément, le début de carrière de Steve Francis avec les Rockets leur a donné envie de s'engager avec lui sur le long terme. En offrant une extension de 84 millions sur 6 ans à "Franchise" en 2003, les Texans n'avaient peut-être pas assez pris de pincettes. Ce deal a non seulement eu des répercussions sur la carrière du meneur, mais a réussi à se propager sur quatre équipes différentes avant qu'il n'arrive à son terme...
Dès la première saison qui a suivi la signature du contrat, le numéro 2 de la Draft 1999 a commencé à baissé assez nettement de pied, notamment au niveau de l'adresse. La présence de Yao Ming et du vote chinois a tout de même aidé Francis à aller au All-Star Game, mais les Rockets ont tout de même compris que l'intéressé ne serait sans doute jamais le joueur qu'ils avaient envisagé. Son embrouille avec le coach Jeff Van Gundy lui a valu un trade vers Orlando, où sa situation s'est améliorée, mais pas suffisamment pour qu'il retrouve un niveau digne du All-Star Game ou de celui pour lequel il semblait destiné.
Envoyé ensuite aux Knicks, Steve Francis a vu des problèmes physiques l'empêcher de sortir la tête de l'eau. Le soir de la Draft 2007, Portland a racheté ses deux dernières années de contrat à 34 millions avant de le couper. Voilà comment passer de ce qui s'apparente à un contrat max à une situation où aucune équipe dans la ligue ne veut de vous en 4 ans et à seulement 30 ans...